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cover up the tracks ( and bloodhounds will find )
William Di Grigorio
Apprenti Chasseur
William Di Grigorio
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Lun 4 Mar - 20:08
William
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Lilith
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Depuis la rue, cette maison ressemble plus à un manoir, riche en tuiles rouges et en pierres massives. Malgré le temps qui s'était écoulé depuis la dernière fois qu'une personne y avait mis le pied, il y avait encore une sorte d'aura qui donnait l'impression que quelqu'un allait ouvrir les volets en bois. Qui pourrait croire que la propriétaire des lieux pourtant avait été sauvagement assassinée dans sa propre demeure ? Certainement pas William. Aujourd'hui, son père avait daigné lui laisser un temps de répit, chose rare pour ce dernier ces derniers temps. Le garçon aurait pu, il se serait rendu à l'université, là ou il aurait pu retrouver un semblant de discussion avec ses camarades de classe. Malheureusement, en plein week-end, cela risquait d'être difficile, et il n'était pas du genre à déranger en dehors des horaires de cours. Il en était encore à la phase de s'habituer aux autres, il n'avait pas encore fait tous les pas nécessaires pour se comporter comme quelqu'un de normal.


Faute de pouvoir sortir et faire ce que n'importe quel garçon de son âge ferait, comme aller au centre commercial ou au cinéma, il s'était rabattu sur des vieux journaux qui traînaient au Q.G des chasseurs. La plupart de ces journaux servaient à repérer les activités des sorcières, ce qui ne se disait pas entre les lignes. La presse avait adoptée une tactique intéressante pour donner des informations innocentes à la population, pour ne pas causer la peur et la confusion, tout en ajoutant des termes qui mettaient la puce à l'oreille en y prêtant attention correctement. Dans ce vieux amas de journaux jaunis par les années, William y avait retrouvé une affaire aussi vieille que le monde qui s'était déroulée à Danvers, et qui avait provoquée l'effroi. Lui-même n'avait aucun souvenir de cette histoire, sans doute parce qu'il était trop jeune ou trop obnubilé par l'entraînement de son père pour se concentrer sur quoi que ce soit d'autre.


Des histoires de sorcières dont on retrouvaient le corps sans vie, cela était arrivé maintes fois par le passé, et il n'avait aucun doute que ça arriverait encore prochainement. Après tout, lui-même existait pour pourchasser les sorcières et les capturer. Même si généralement, leur destin n'était pas aussi simple. Son père penchait plus pour une éradication complète de ces dernières, désormais. Mais sans trop savoir pourquoi, cette histoire l'avait intrigué. Peut-être à cause de la manière dont la mort avait provoquée ? Quelque chose ne tournait pas rond avec ce meurtre, et en remontant plus loin, il avait découvert un autre meurtre lié au premier, et immédiatement, les engrenages dans son cerveau s'étaient mis à tourner. Ce n'était pas juste des meurtres, c'était bien des assassinats prémédités. Mais par qui, et surtout pourquoi ? Il n'était pas rare que les chasseurs exécutent leurs propres vengeances, mais il en aurait entendu parler si c'était l'ace de l'un des siens. Est-ce qu'un humain aurait vraiment été capable d'une telle monstruosité ?


Perturbé par ce qu'il lisait, le jeune Di Grigorio avait donc décidé de se rendre sur les lieux du crime lui-même. Depuis le temps, aucune trace ne resterait, ni aucun indice ; rien ne pourrait le mettre sur la piste du meurtrier. Mais il espérait quelque part que quelque chose à propos de cette immense bâtisse lui soufflerait la vérité, quelle qu'elle soit. Maintenant, planté devant la maison sous la pluie depuis une bonne demi-heure, les doigts bleuis par le froid et crispés autour du manche de son parapluie, il se demandait si c'était une si bonne idée que ça en fin de compte. Une maison reste une maison, qu'elle ait été l'endroit d'un meurtre ou non. Ce n'est pas comme si elle allait soudainement lui révéler ses secrets comme dans un film. Sa main libre plonge dans sa tignasse brune, et il tire sur ses mèches distraitement. Il n'avait aucune idée de ce qu'il pensait au Q.G des chasseurs, mais ça lui paraissait être une bonne idée sur le moment. Il n'avait plus qu'à espérer qu'aucun chasseur ne l'avait suivi jusqu'ici, parce que sinon, ça voulait dire que son paternel saurait ou il était allé et il n'aurait plus aucune excuse pour rentrer les mains dans les poches, ces dernières vides.
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William Di Grigorio
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Lilith Blackmoon
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Lun 4 Mar - 21:44

Et si la pluie n'effaçait pas les traces ?


La pluie. C’était un spectacle triste et monotone que Lilith aimait contempler depuis la fenêtre de son bureau, parfois depuis l’extérieur. Elle lui trouvait une certaine douceur, une part de magie. Elle avait tendance à faire remonter chez elle une certaine nostalgie et en cette journée c’était un souvenir assez plaisant, quoi que souillé par la noirceur de la nécromancienne. Car ce jour était l’anniversaire de la mort de la première des deux victimes qui feraient d’elle ce qu’elle était désormais : la grande sorcière de la nécromancie.

Pourquoi ne s’était-elle pas plier aux traditions à l’époque ? Elle avait été impatiente, désireuse de s’imposer sans attendre de longues années le prochain Conseil, pour combattre d’autres sorcières, les écarter de son chemin. Elle n’avait fait que deux victimes cette fois, elle en ferait bien plus pour le prochain Conseil car les candidates seront certainement nombreuses.

Sa première victime…  Ce n’était rien de plus qu’une pauvre fille, morte sans que ce soit réellement nécessaire, même si elle avait pu la considérer comme un échauffement, un test pour savoir si elle avait une chance contre la Grande Sorcière -car après tout, la différence entre la deuxième et la première n’est pas si grande généralement-. A l’avenir, elle réfléchirait plus à ses actions, afin de ne se débarrasser que des véritables problèmes.

Sur ces pensées, Lilith referma son livre. Il lui restait un chapitre à lire mais il attendrait. Elle avait envie de se promener, de se dégourdir les jambes et sa louve s’ennuyait à mourir dans son panier. Une bonne promenade lui ferait un grand bien alors elle prit sa veste et se dirigea vers la sortie en lançant « Alicia ! Nous sortons ! », souriant en voyant la bête blanche filer la rejoindre d’un air joyeux. Plus fidèle et plus intelligente qu’un chien ; c’était son familier.

La pluie, elle était froide. Ce fut la première chose que constata Lilith en mettant les pieds dehors ; la seconde fut que les gens, comme toujours par mauvais temps, se presser pour se mettre à l’abri et il y avait largement le choix au sud de Danvers, dans le quartier touristique. Elle partit donc vers le nord, traversant les rues sans vraiment faire attention à où elle allait, regardant les façades d’un œil distrait, jusqu’à s’arrêter devant une vieille maison. C’était étrange qu’elle passe justement par là en cette journée. C’était celle de sa victime, cette petite sorcière. Et devant, un homme se tenait là, immobile sous son parapluie. Qui était-il ? Pas un touriste en tout cas. Lilith s’approcha donc, silencieusement, remontant le col de son manteau pour se protéger d’une brise plus fraiche.

« Il paraît que c’était la résidence d’une sorcière dans le temps. »
dit-elle pour tester la réaction de cet inconnu. « C’était une belle maison il y a encore quelques années mais… Il doit y avoir des travaux à faire maintenant… »

La discussion d’un badaud à un autre… Elle n’avait rien trouvé de mieux et commençait à le regretter. Il allait falloir lui trouver rapidement une suite si l’autre faisait mine de s’y intéresser. Mais avec la pluie qui forcissait, elle allait sans doute lui proposer de s’abriter. Ce serait plus confortable, pour eux deux. En plus il faisait froid, pour ne rien arranger.

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Lilith Blackmoon
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William Di Grigorio
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William Di Grigorio
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Sam 9 Mar - 14:51
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De la poche de son manteau, il ressort le journal emprunté au quartier général des chasseurs, pour relire rapidement les lignes de l'article. Le papier froissé ne l'aide pas dans sa lecture, tout comme les gouttes d'eau qui imprègnent le papier et le rende malléable entre ses doigts. Ses sourcils se froncent après sa relecture, confus. Son père avait réussi à lui remonter la cervelle à ce point, pour qu'il en oublie les dates et ne sache plus se situer dans l'histoire des sorcières ? Cette histoire datait d'à peine 2 ans, et le voilà qui avait débarqué dans cette partie de la ville persuadé d'être à la poursuite d'un être immortel ! Il laisse le journal tomber au sol, incrédule. Lui qui se faisait toujours violence pour distinguer les mots de son père et les actions des sorcières, il s'était fait avoir comme un bleu. En tout cas, ça lui apprendra à faire confiance aveuglément à son paternel, comme d'habitude. Il n'avait plus grand-chose à faire ici, en fin de compte. Cette sorcière décédée devait faire partie de la liste innombrable de celles qui avaient eu à faire aux fourches des habitants après qu'on ait découvert ses pratiques sombres.


Soudain, avant même qu'il n'ait eu le temps de changer de main pour tenir son parapluie, ses doigts frigorifiés par le froid ambiant et la pluie, une voix féminine s'élève à coté de lui. Par réflexe, sa main libre plonge sous son manteau, pour effleurer la crosse de son revolver. S'il y avait bien une chose qu'il avait retenu de son entrainement au sein du Saint Ordre, c'était être prêt dans n'importe quelle situation. En relevant son parapluie, cependant, il ne découvre pas une ennemie : seulement une jeune femme aux boucles de jais, qui semblait aussi transie par le froid que lui. Un bref instant, ses pensées l'avait trahi et lui avait fait imaginé des yeux dorés et des cheveux verts ; pensées qu'il chasse aussitôt de son esprit en secouant la tête. Ce n'est pas non plus comme s'il n'attendait qu'une chose : la revoir et pouvoir parler de manière plus approfondie avec elle. Elle ne lui servait qu'à accomplir sa mission, c'est tout. Il revient à la réalité lorsqu'une goutte d'eau s'écrase de son parapluie sur son nez, et le tend suffisamment haut pour offrir un refuge à la pluie à la jeune femme.


« J'en ai entendu parler, c'est même pour cette raison que je suis ici aujourd'hui. » explique-t-il avec un sourire qu'il espère chaleureux. « Je suis journaliste, vous voyez. J'aimerais en savoir plus sur ce que certains appellent une tragédie pour la magie et d'autres une victoire pour l'humanité. Vous avez l'air d'en savoir plus que moi sur le sujet ? » Une véritable langue de vipère dissimulée sous ses traits de garçon avenant et sincère, rien de mieux pour amadouer même le plus distant des inconnus et le forcer à révéler ses secrets. William avait du conter ce genre de mensonges à des centaines de personnes, il ne serait pas surpris si ces derniers se retournaient contre lui un jour ou l'autre d'ailleurs. Il ne pouvait pas se permettre de faire confiance si vite à cette femme : il venait tout juste de la rencontrer, et dans des circonstances plutôt atypiques. Le fait qu'elle ait dévoilée connaitre cette maison comme étant la maison d'une sorcière lui a mis la puce à l'oreille, alors il préférait rester prudent.


Il allait attendre d'en savoir plus sur cette inconnue avant de s'aventurer en terrain dangereux. Ses doigts avaient quittés son arme, et il avait pris soin de refermer son manteau en faisant mine de vouloir se protéger du froid. Cependant, il ne baissait pas sa garde, pas au moment crucial. Avec un peu de chance, cette femme était une voisine qui habitait dans le quartier depuis un moment, et elle pourrait lui dire des choses intéressantes sur ce qui s'était réellement passé ici. Miser sur cette option plutôt que celle de l'étrangère qui a emménagée dans cette zone de la ville il y a à peine 3 mois était préférable pour le jeune chasseur, qui se voyait mal rentrer les mains vides et supporter non seulement les railleries de ses collègues, mais aussi et surtout les réprimandes de son paternel adoré.
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William Di Grigorio
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Lilith Blackmoon
Grande Sorcière Nécromancienne
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Lun 11 Mar - 19:17

Et si la pluie n'effaçait pas les traces ?


Lilith ramassa le journal jeté à terre, regardant le titre d’un air impassible avant de se tourner vers le jeune homme. Pourquoi cette histoire l’intéressait ? La presse humaine n’avait jamais vraiment compris l’affaire et de ce qu’elle avait lu de l’article, celui-là n’avait pas fait exception. Elle savait que des mordus de sorcières aimaient à voir des signes entre les lignes, des indications semées là, parfois consciemment mais le plus souvent non, pour les trouver. Mais si ces mordus existaient, il était plus probable de rencontrer un chasseur persuadé de pouvoir mettre la tête d’une sorcière de plus à son tableau de chasse. Elle aurait mieux fait de se taire, de passer son chemin, plutôt que de s’intéresser de près à lui, de laisser entendre des choses que même la presse n’avait pas raconté.

L’homme devait avoir une arme pour plonger la main sous le manteau au son de sa voix. Ce n’était sans doute pas pour prendre un paquet de cigarette vu l’angle du bras. Mais passez quelques instants il laissa sa main réapparaître, montrant une confiance déplacée en la vue d’une simple jeune femme. Et il se montrait assez courtois pour lui offrir l’abri du parapluie, un abri qui n’importait guère Lilith puisque le temps ne la dérangeait pas particulièrement. Elle était, en outre, déjà bien trempée et quelques gouttes de plus ne changerait guère son état.

Elle l’écouta répondre, l’observant, lui et son sourire chaleureux, goûtant à la perfidie des mots. Il était doué, c’était certain mais un journaliste ? C’était la pire excuse qu’elle avait pu entendre. Il lui semblait trop jeune pour commencer. S’il l’était vraiment, il ne devait guère être plus loin qu’au début de ses études.

« Une victoire pour l’humanité ? De chercher à exterminer ce qui est différent et pas nécessairement mauvais ? Nous pourrions débattre sur le sujet et je doute pouvoir être d’accord avec cela. » la réponse pouvait être interprétée comme un aveu de sa part, comme une déclaration de ses pratiques mais ce n’était là que son dégoût pour les raisonnements rapides. Le mal avait bien des visages. Trop de gens avait tendance à l’oublier.

« Mais je n’en sais pas tellement sur le sujet. Il est vrai que je m’intéresse à la magie depuis des années, trouvant ce concept au moins aussi intéressant que celui de divinité, mais je n’ai guère que quelques histoires et des théories que l’on peut trouver sur internet à offrir. ». Elle mentait à la perfection, d’une voix calme, légèrement enjouée par le sujet. L’on aurait dit une groupie de sorcières de plus.

« C’était une vieille mégère, aujourd’hui décédée, qui m’avait raconté l’histoire. Ca tenait plutôt de la médisance je trouve mais ça plaît quand même ! Surtout aux touristes ! ». Lilith termina sur un rire et un sourire entendu, l’air de dire que ces visiteurs étaient de vrais pigeons.

« Vous voulez savoir quoi ? L’histoire de la sorcellerie ? Des procès de sorcières ? Ou c’est juste une vieille histoire qui a fait les choux gras de la presse qui vous excite ? »


Lilith se montrait prudente, concevant, sous son masque aimable, un plan odieux pour faire disparaître le corps du chasseur, discrètement, sans laisser de traces. Ce ne serait pas nécessaire, si tout se passait bien, mais il valait mieux être prête à agir que se faire surprendre par une horde de chasseurs fous furieux. Elle avait un autre plan, plus profitable pour eux deux : celui de gagner la confiance du jeune homme, quitte à le séduire. Les scrupules n’étaient qu’une drôlerie pour elle.

« Si vous voulez, l’on pourrait en parler dans un endroit plus chaud ? »

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Lilith Blackmoon
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William Di Grigorio
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Dim 17 Mar - 13:56
William
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William avait toujours été un piètre menteur, et ce malgré les nombreux mensonges qu'il avait du offrir à ses proches et à de parfaits inconnus pour les embobiner et les guider à une mort certaine. Il avait toujours été quelqu'un prêt à dire les mots les plus durs si la situation le demandait, parce que la réalité blesse bien moins qu'une toile de tromperie tissée ci et là. Une autre partie de sa personnalité qui ne plaisait pas à tout le monde parmi les chasseurs, parce que bien souvent, ses mots durs se retournaient contre ses propres collègues, qui ne se gênaient pas pour lui rendre la parole ensuite, devant son père. Il ne pouvait qu'espérer que la jeune femme à ses cotés soit assez naïve pour acheter ce qu'il venait de lui dire. Il la regarde ramasser le journal abandonné par terre pour en parcourir la première page. S'il cherche attentivement une quelconque réaction sur son visage, il ne la trouve pas.


Sa réponse frappe ses préjugés. Depuis le jour ou on avait découvert l'existence des sorcières, on les avaient pointés du doigt comme le diable en personne, des sortes d'enfants du démons amenés sur terre pour pervertir les hommes. Certains avaient utilisés ces idées reçues à leur avantage ; certains politiciens liés à des scandales de drogue avaient clamés avoir été charmés par une sorcière par exemple, en espérant pouvoir s'en sortir indemnes. Et le plus intéressant, c'est que même si ce stratagème ne marchait pas avec les officiels, la population gardait le bénéfice du doute. William n'a jamais douté du pouvoir des sorcières, ni du fait que certaines pouvaient sans doute manipuler les esprits des plus faibles. Mais de là à les accuser de tous les maux du monde ? Il n'en était pas si sûr. En tout cas, la réponse de cette femme penchait en faveur des sorcières, et c'était un indice de plus pour lui de la considérer comme une suspecte. Il ne saisissait cependant rien de dangereux à propos d'elle, aucune "aura" comme on disait pressentir autour des êtres magiques.


Ses yeux se plissent comme il se concentre sur ses mots, son sourire plastifié sur son visage. « Vous savez, des théories et des histoires sont mieux que ne rien avoir à dire. J'aime beaucoup voir ces êtres magiques par les yeux des populations, ils ont tous des visions très différentes les unes des autres des sorcières. » Quitte à se faire passer pour un journaliste, il pouvait bien se faire passer pour un passionné de l'histoire des sorcières et des ancêtres de ces dernières. En tant que chasseur, il avait reçu une éducation complète sur le sujet. Il s'autorise à rire doucement lorsqu'elle parle des touristes, se retrouvant à partager son opinion. Il n'en pouvait honnêtement plus de voir des étrangers débarquer à Danvers en disant vouloir trouver une sorcière. La plupart finissait sûrement dans des fioles ou six pieds sur terre, à vouloir pourchasser des légendes sans le matériel adéquat. Il arrivait que les chasseurs surveillent les groupes de touristes pour les protéger, mais sérieusement, ils avaient d'autres chats à fouetter. « En tant que journaliste, on pourrait me comparer à un touriste en quelque sorte. Je vous avoue ne pas connaître grand-chose à cette partie de la ville, mais je serais bien heureux de m'abriter dans un endroit chaud, avec du café si possible ! »


Même s'il devait rester sur ses gardes, cela ne voulait pas dire qu'il ne pouvait pas se rapprocher de cette femme. La méfiance l'empêcherait d’enfoncer le couteau dans la plaie, mais il n'allait pas se gêner pour amener des sujets difficiles et juger ses réactions. S'il s'avère que cette femme est une sorcière elle aussi, alors il avait l'arme qu'il faut dissimulée dans son manteau. Pour l'instant, autant jouer le jeu et faire profil bas. Attaquer une cible sans connaître ses points faibles et surtout, ses capacités, est une des pires erreurs à faire, et William pouvait parler en toute connaissance de cause.
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William Di Grigorio
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Lilith Blackmoon
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Lun 18 Mar - 19:20

Et si la pluie n'effaçait pas les traces ?


La réponse qu’elle avait formulé au chasseur présumé avait visiblement fait mouche. Elle savait qu’elle l’avait alerter en prenant la défense des sorcières, mais sans lui donner assez pour qu’il ne puisse l’identifier ouvertement. C’était d’ailleurs assez amusant puisque ce gamin aurait pu identifier l’une des plus grosses proies de l’ordre, à savoir une grande sorcière. En plus, Lilith ne devait pas être en odeur de sainteté puisqu’elle était responsable de la disparition d’un bon nombre d’ossements et de parties de corps humains, commerce qui déplaisait grandement aux familles dépouillées d’une partie d’un être aimé, au moins pour son héritage.

Il insistait avec son histoire de journaliste, guère crédible mais Lilith ne fit aucun signe indiquant qu’elle ne le prenait pas au sérieux sur ce point. S’il avait des doutes, il ne fallait pas lui donner des raisons de la craindre.

« Avec du café ? Je sens que l’on va s’entendre ! »
répondit Lilith en prenant la direction d’un café local qu’elle avait déjà eu l’occasion d’expérimenter. « La différence entre le journaliste et le touriste, c’est que l’un est généralement plus honnête que l’autre. » ajouta-t-elle dans un demi sourire, lui laissant deviner qui était le malhonnête de l’histoire.

« Même moi qui y vit depuis quelques temps déjà, et qui est cherchée dans son passé, je n’ai guère su démêler le vrai du faux, l’histoire de la fable. En tout cas, ce que l’on ne peut nier, c’est l’existence des grands procès de sorcières qui y eurent lieu. Mais l’on connait tous un peu ces histoires. Ce n’est pas comme si nous n’avons pas des dizaines d’œuvres cinématographiques ou non sur le sujet. L’homme est prolixe avec les histoires de magies, qu’il y mette en scène un sorcier maléfique ou non, un chevalier traquant le Mal ou un chevalier pensant ou prétendant traquer le Mal alors qu’il est lui-même le vilain de l’histoire. Il y a vraiment de tout sur le sujet. D’ailleurs, vous feriez quoi si vous rencontriez une sorcière ? »

L’interrogeait ainsi était risquée, mais l’un et l’autre avait des soupçons sans fondements et rien dans leurs paroles et gestes ne disaient vraiment qui ils étaient. Ce serait sans doute quelque chose qu’ils éclairciraient légèrement dans ce café qui se dressait devant eux, à son enseigne tapageuse présentant une sorcière sur un balai tenant une chope. Et si ce n’était pas le cas ils auraient eu le bonheur de se réchauffer autour d’un doux breuvage.

Lilith entra la première, et se dirigea vers le comptoir où elle commanda les deux cafés puis elle attendit d’être rejointe, et de savoir s’ils resteraient là, sur les tabourets hauts ou prendraient une petite table. Elle s’en moquait ; cela n’avait aucune importance.

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Lilith Blackmoon
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William Di Grigorio
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Dim 24 Mar - 9:09
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Tout en la suivant, il prend soin à garder une distance raisonnable entre elle et lui, sans rendre cette frontière excessivement visible. Il ne faudrait pas non plus lui mettre la puce à l'oreille en restant loin d'elle, mais il devait tout de même se rappeler de ne pas plaisanter de trop. Il se trouvait peut-être en compagnie d'une sorcière suffisamment puissante pour le réduire en poussière, et ce malgré son fidèle compagnon, celui qui se dissimulait sous son manteau. Il avait beau faire son malin et son charmeur, rien n'arrêterait une force surnaturelle déchaînée. « Là-dessus, je doit admettre que vous avez raison. » Un autre rire pour changer de sujet, tandis qu'il se permet de poser ses yeux sur le paysage environnant. Il devrait faire attention ou il posait les pieds, on ne sait jamais. Elle pouvait très bien le mener droit dans la gueule du loup, et il la suivait comme un bon toutou à l'heure actuelle. La moindre des choses qu'il puisse faire maintenant, c'est de ne pas trop la contredire. Sinon, il se risquait à s'attirer ses foudres ou ses flammes ou dieu seul sait quel autre sorte de pouvoir qu'elle cachait, dans l'hypothèse qu'elle soit une sorcière bien sûr. Et ce n'était pas certain.


Sa question le déstabilise, et un bref instant, il perd ses mots. En assumant son rôle de chasseur, il aurait plus que simple de répondre : je sors mon revolver, je tire dans ses jambes, ses bras, puis sa tête. Mais ce n'était pas le genre de réponse qu'il pouvait sortir à n'importe qui, surtout si ce n'importe qui était soupçonné d'être dans le mauvais camp. « C'est dur à dire, vous savez. Même depuis les quelques mois depuis que ma carrière de journaliste a commencée, pas une seule fois je n'ai rencontrée une véritable sorcière, seulement des gens prétendant posséder des pouvoirs. Mais ça, c'est surtout pour le buzz, vous savez comment sont certains. Peut-être que les sorcières se cachent encore ? Peut-être que j'en ai déjà eu une sous les yeux, seulement, elle ne m'a jamais révélée son identité ? » Prions pour que cette réponse soit assez neutre pour passer. Une vague de soulagement l'envahit et réchauffe son corps du bas jusqu'au haut lorsqu'ils pénètrent dans un café, les protégeant ainsi de la pluie. Au moins, dans ce genre d'environnement, il y avait assez de témoins si jamais elle tentait quoi que ce soit.


William se permet de prendre son temps pour secouer son parapluie dans l'entrée, pour laisser la jeune femme prendre de l'avance et commander leurs cafés. De dos, même en l'examinant attentivement, elle n'avait pas l'air menaçante. N'importe qui, chasseur ou pas, pouvait pressentir quand quelque n'allait pas. Les chasseurs plus particulièrement, faisaient confiance à leurs instincts concernant certaines personnes, et leurs instincts ne les trompaient jamais. Malheureusement, à l'heure actuelle, son radar à sorcières semble cassé, puisque rien ne le met sur la piste de la magie. Avec un soupir, il finit par la rejoindre au comptoir, pour saisir les deux cafés et lui faire signe de le suivre jusqu'aux tabourets hauts du café, placé en face des fenêtres. « En fait, je crois que ce qui m'a perturbé avec cette affaire, c'est le fait qu'elle soit liée à une autre. Les humains connaissent peu à la hiérarchie des sorcières, mais il a été dit dans de nombreux journaux que cette femme, la victime, avait passé une sorte de...concours, on va dire, pour accéder à un rang plus haut placé ? Et qu'elle aurait échoué ? Je me disais que peut-être, comme elle avait le potentiel de réussir, elle était devenue un obstacle pour d'autres ? » Une pauvre déduction de journaliste qui ne frappait pas si loin de la réalité. Ce n'est pas vraiment ce que les journaux avaient racontés, parce que les humains ne comprenaient absolument rien aux sorcières et la plupart ne savaient pas qu'une hiérarchie s'opérait au sein de ces dernières. Le reste, il le tirait de son expérience en tant que chasseur. Attaquer le sujet avant même de boire semblait peut-être impoli, mais il n'était pas du genre à perdre son temps. « Enfin, je dois vous dire que je n'y comprends rien non plus, c'est très...compliqué à suivre. » ajoute-t-il avec un sourire, plaçant ses mains autour de sa tasse fumante pour se réchauffer.


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Lilith Blackmoon
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Sam 30 Mar - 12:34

Et si la pluie n'effaçait pas les traces ?


Lilith l’écouta répondre, attentive mais sans montrer plus que l’intérêt d’une de ses nombreuses groupies de sorcières qui pouvaient pulluler en ville. Il ne fallait pas se montrer trop inquisitive, trop intéressée par la réponse si elle ne voulait s’attirer les foudres de l’Ordre. Et même si ce jeune homme n’y était pas lié, elle ne pouvait négliger la présence d’autres chasseurs dans les environs.

« Qui sait ? Je ne saurais voir à travers le voile du temps mais, si la magie est réelle, alors oui, il est probable que vous en ayez côtoyez une. » répondit-elle, un sourire discret aux lèvres qui s’élargit en sentant la douce chaleur du café l’assaillir. C’était bien plus réconfortant que la pluie, fine et triste. Lorsqu’il l’eut rejoint, les cafés étaient servis et ils n’eurent qu’à s’installer sur les tabourets hauts proches d’une fenêtre avant de profiter des premières gorgées de ce merveilleux breuvage.

C’est lorsque ce soi-disant journaliste reprit la parole, abordant des points que les journaux n’avaient pas abordés, que Lilith sut avec certitude que ce beau parleur s’y connaissait bien mieux que ce qu’il ne prétendait, que ce qu’un humain normal pouvait connaître. Il était donc soit un chasseur, soit un sorcier, soit un adepte ou un illuminé espionnant les véritables sorcières. Mais elle ne pouvait le lui demander ouvertement, puisqu’il était, quelle que soit sa nature, un ennemi potentiel. La nécromancienne resta silencieuse plusieurs secondes, réfléchissant à sa réponse tout en buvant son café, avant de s’aventurer sur une pente savonneuse.

« Comme tout ce qui touche aux mythes. Mais peut être que dans notre désir de trouver la vérité nous ne voyons pas l’évidence, et oublions de remonter aux sources. La magie a toujours plus ou moins influée la culture humaine et il y a toujours eu des gens pour la défendre ou la traquer, pour se l’approprier ou la détruire. Aussi, à mon avis, pour ne pas s’y perdre, il faut chercher des deux côtés. L’un se souviendra peut être de ce que l’autre à oublier. »

Puis, pour brouiller les pistes sur ce qu’elle était, elle décida de se montrer curieuse quant à ses informations. « Vous souvenez vous où vous avez appris la hiérarchie des sorcières ? Pour suivre plusieurs journaux depuis des années je sais qu’il y a très peu d’articles sur la question. Je sais que certaines histoires veulent qu’elles se réunissent en sabbat mais c’est plus généralement une question de captation du pouvoir que de politique. Car c’est bien d’un rang politique dont  vous parlez ? »

Il y avait des jours où elle regrettait de ne pouvoir manipuler la mémoire d’autrui, pour faire oublier cette rencontre, et retrouver le calme de sa vie. Elle ne savait pas comment finirait cette rencontre et, par une crainte naturelle, elle pensait que ce ne serait certainement pas en bien.

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Lilith Blackmoon
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