why would you even look up at me with those eyes, when you know there's nothing I can do for you. go your way and I will go my own ; it's better for both of us.

Avec du recul, peut-être que se laisser entraîner par ce mouvement de foule n'avait pas été l'idée la plus judicieuse qu'il ait eu aujourd'hui. Mais à ce compte-là, s'il devait repenser certaines de ses décisions, celle de rester au sein du Saint Ordre serait la première à passer par son esprit, parce que vraiment, il souffrait plus qu'autre chose, à se partager aussi bien physiquement que mentalement entre les deux camps que constituait les chasseurs et les sorcières. Tout avait commencé à l'université, lorsqu'un de ses camarades de classe avait commencé à parler d'un autre garçon populaire sur le campus, suivi d'une plaisanterie sur la façon dont il rivalisait avec le Di Grigorio question célébrité. Bien sûr, William n'a rien pris de tout cela au sérieux, parce qu'être en compétition à l'école est bien la dernière chose qu'il avait en tête. Sauf que d'autres camarades de classe avaient rebondis sur les dires du premier, et de fil en aiguille, le voilà qui se retrouvait littéralement poussé dans les couloirs de l'université pour rencontrer son ultime rival.

Si les élèves qui l'entouraient avaient conscience que le mot rival, surtout dans un tel contexte, ne signifiait rien pour lui, ils arrêteraient rapidement cette mascarade. Mais les voir crier et être aussi excités juste à l'idée de les voir se rencontrer et possiblement ? se serrer la main pour faire la paix l'amusait profondément, à en juger le sourire qui étirait ses lèvres. Tout ici était plein de vie, contrairement au quartier général des chasseurs, ou sa vision se retrouvait réduite à un couloir constitué uniquement des couleurs monochromes. Ici, c'était une explosion d'arc-en-ciel, de couleurs aussi vibrantes et éblouissantes les unes que les autres. Et ses yeux semblaient ne plus vouloir se fermer après avoir été témoin une fois, une seule, de ce spectacle.

Finalement, après avoir traversé la bonne moitié de l'école sous les yeux étonnés de certains et au bord du rire d'autres, la foule qui l'entoure s'arrête, et William fait de même. Ils se retrouvaient en-dehors de l'école, dans la sorte de pelouse qui entourait tout le bâtiment et qui était l'endroit parfait pour les activités extracurriculaires, comme le sport ou les arts. Visiblement, c'était l'endroit ou il allait rencontrer le garçon dont le nom passait de bouche en bouche, au même rythme effréné que le sien. Les bras croisés sur sa poitrine, faisant de son mieux pour garder une expression neutre, le jeune chasseur attend patiemment de découvrir l'allure de son rival.