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Une sombre fleur près de l'aubépine
Lilith Blackmoon
Grande Sorcière Nécromancienne
Lilith Blackmoon
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Lun 25 Fév - 20:55

Une sombre fleur près de l'aubépine


Il devait être environ dix-huit heure quand Lilith quitta la bibliothèque. Elle avait passé son après-midi à lire, flâner entre des ouvrages plus ou moins sérieux, plus ou moins intéressants, espérant découvrir un nouveau lieu où se fournir en ossements et autres joyeusetés du genre afin de ne pas toujours dépendre du cimetière ou de la morgue. Ce n’était pas toujours simple de s’y fournir, surtout lorsque cela dépassait la simple main qui disparaissait très bien dans un sac à main. Hélas elle n’avait rien trouvé et avait donc décidé de rentrer chez elle, non sans faire un détour par le centre-ville pour acheter de quoi manger ce soir et un peu de café. Elle commençait à en manquer.

En sortant de la supérette, la nécromancienne regarda à droite et à gauche, hésitant sur le chemin à prendre pour se rendre à Salem Village, passer par le cimetière pour sa promenade tardive et rentrer chez elle. Cela devrait lui laisser le temps de trouver ce qu’elle ferait avec sa viande hachée -elle n’était pas chère et en avait donc pris un bout-. Il faisait un peu frais, mais sa cape en laine noire lui tenait chaud, juste comme il fallait, couvrant en partie seulement son chemisier puisqu’elle voltigeait derrière elle, sous son pas rapide, et la légère brise. Un regard vers le ciel lui indiqua que la luminosité commençait déjà à baisser, ce qui voulait dire qu’avec un peu de chance elle profiterait des tons ocres et orangés du couchant sur les tombes. C’était tout bonnement parfait !

Lilith s’élança donc d’un pas joyeux, sifflotant d’abord avant de se mettre à chantonner. Elle n’était pas chanteuse d’opéra mais elle chantait juste et avait une voix plutôt agréable à entendre.

« Un jour, j’ai quitté ma demeure,
Laissant derrière moi mes frères et mes sœurs,
Partant à la découverte du monde.

En chemin, j’ai rencontré un étrange oiseau
Séchant ses ailes de la rosée, sur une tombe.
L’oiseau me dit de me méfier de la faux
Et de ne pas la laisser me couper mes ailes.

O comme je regrette de ne pas l’avoir écouté !
Si, l’oiseau vous rencontrez, écoutez !
Sachez que la vieille femme n’est jamais loin !
Si vous la rencontrez, fuyez loin !

A la sortie de l’auberge du Poisson d’or,
Une vieille femme décharnée, j’ai rencontré.
Qu’un peu de compagnie, la vielle femme désirait,
Mais je pris peur de sa faux et je fuis depuis lors.

Dans le premier bateau je suis montée,
Priant les dieux qu’elle reste au port.
Mais nous ne pouvons fuir la mort.
Un jour, elle me prendra dans ses filets

Et la vieille femme, de mes tourments, me libérera.
L’oiseau avait tort. La faux n’a pas pris mes ailes.
Apeuré de ne pouvoir toujours volé, j’ai coupé mes ailes
Aveuglée par la peur, j’ai perdu ma liberté.

Bientôt le bateau rentrera au port.
Déjà je vois la vieille femme qui m’attend avec sa faux
Mais je n’ai plus peur et avant qu’elle ne me prenne,
Je lui offrirai un verre dans une coupe d’or

Ensemble nous nous en sommes allées sur les vents.
Ensemble nous avons voyagé autour du monde.
Je lui ai montré ma première demeure.
Elle m’a montré sa dernière demeure.

La vieille femme m’a parlé d’un autre monde
Mais elle ne m’as pas dit où je pouvais le trouver !
Désormais elle est dedans la tombe et dort.

Les années sont passées depuis ce jour,
Je suis désormais une vieille femme
J’ai retrouvé l’oiseau mais de moi il eut peur
Il a voulu s’échapper mais il avait perdu ses ailes.

Et l’oiseau, la lame de la faux a fauché.
Et de la mort, l’oiseau cessa d’avoir peur
Car elle lui avait rendu ses ailes.
L’oiseau s’en est allé chevaucher les vents

De l’autre monde, retrouver la vieille femme.
Et j’ai repris mon voyage, chevauchant les vents,
Jusqu’au jour où je m’allongerai dans la tombe. »

Lilith laissa mourir la dernière note, ignorant les passants qui la regardaient avec une drôle de tête. Elle avait envie de leur demander « Quoi ? Vous avez jamais vu une fille chantait dans la rue ? » mais elle n’en fit rien. Son attention venait d’être accaparé par tout autre chose : un visage connu. Devant elle, à quelques pas, se tenait le gamin de cette femme qui avait été retrouvée morte et sur le meurtre duquel elle avait enquêté magiquement. La nécromancie, c’est pratique pour faire baver les morts et remonter des pistes pas toujours très clairs, même si cela ne plaisait pas aux autres sorcières d’un prétendu meilleur genre. C’était quoi leur problème avec les beaux macchabés ? Ils étaient pas assez sexy pour elles ? Elles n’y connaissaient tout bonnement rien, ou alors elles avaient juste peur de se faire piquer la vedette par une gamine jouant avec la mort comme l’on joue aux dés. D’ailleurs, au final, même si elle n’avait fait que trouver quelques pistes froides à l’époque, elle pouvait affirmer qu’elle les avait bien dépassés. Après tout, combien de ces greluches pouvaient se présenter comme étant une grande sorcière à ce jour ?

C’est donc avec un large sourire, et ses yeux bleus pétillants d’une certaine malice -car elle savait combien le garçon voudrait la fuir comme toujours-, que la nécromancienne se rapprocha du jeune Ainsworth, dont elle cherchait encore le prénom. C’était en D, c’était sûr mais elle n’allait pas l’appeler D, quoi que… Non, ce n’était pas si drôle que ça en avait l’air. Sa tête suffirait et elle ne voulait pas le traumatiser de trop.

« Bonsoir ! Toujours vivant à ce que je vois ! »
lui lança Lilith en s’arrêtant devant lui. Elle le jaugeait du regard, l’évaluait et imaginait déjà la réaction qu’il aurait si elle parvenait à le faire marcher un bout de chemin, jusqu’à arriver au cimetière qu’elle comptait toujours traverser.


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Lilith Blackmoon
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Mer 27 Fév - 21:12
Malgré la fatigue qui pèse sur ses épaules, David ne s’est jamais autorisé à s’endormir dans le bus – même lorsque celui-ci est carrément vide (ce qui n’arrive pas si souvent que ça).
Par peur de rater son arrêt ? Ou la peur de se faire voler pendant son sommeil ? (Ou se réveiller en sursaut à cause d’un cauchemar qui n’est pas décidé à ne plus revenir dans ses songes ?) Sans doute un peu de tout ; David n’a plus vraiment le sommeil tranquille depuis une paire d’années, et ce n’est pas en récupérant un peu de ses nuits perdues dans un bus que ça va s’arranger (mais il n’a pas l’air de vouloir faire le premier pas pour que ça aille mieux – à part se gaver de placebos qu’il finira par vomir au milieu de la nuit).
Mais l’appel de Morphée se fait de plus en plus fort lorsque les cours rajoutent un poids sur ses petites épaules, s’éternisant pendant une journée entière (et encore plus lorsque les travaux à faire pour la prochaine fois s’accumulent sur son bureau !) alors que la nuit de sommeil qui la précède n’a pas durée aussi longtemps que recommandé et a été entrecoupée de nombreuses fois. Dire que David ne dort pas très bien serait un pléonasme.

Alors, il ne peut s’empêcher d’envier ces quelques personnes qui arrivent à s’endormir dans le bus sans s’en inquiéter (et son regard croise celui de la femme qui ne cesse de le zieuter, chaque jour, chaque fois qu’il rentre en bus – elle est toujours là et elle, elle ne semble pas vouloir dormir non plus). Si occupé à les fixer tout en les enviant comme il n’a jamais envié, qu’il a manqué de vraiment manquer son arrêt.
Comme quoi, il n’y a pas besoin de dormir pour le rater !
Une fois dehors (heureux de retrouver l’air frais et de tenter d’oublier l’odeur de son ancien voisin de droite qui a visiblement oublié l’existence de la douche), soleil couchant dans les yeux, David prend son chemin habituel, avec la hâte de retrouver son chien et son lit.

Tout d’abord, il pensait que la mélodie qui parvenait doucement à ses oreilles était celle d’un jeune qui ne connaît pas l’existence des écouteurs – mais elle n’avait rien des morceaux de rap habituels… alors, pendant une seconde, David s’est demandé si ce n’était pas la fatigue qui avait raison de lui – mais en levant finalement les yeux devant lui (étant donné qu’il a la mauvaise habitude de regarder le trottoir plutôt qu’en face lorsqu’il marche), il comprend finalement d’où vient cette petite mélodie ; qui s’interrompt au moment où leur regard se croise.
Oh. Peut-être, qu’aujourd’hui, il aurait mieux fait de s’endormir dans le bus et rater son arrêt.

Devant lui se tient l’une des sorcières qui font partie de ce cercle pas si privé que ça, sobrement nommé « à éviter ». Lilith Blackmoon – David a cette manie de se souvenir parfaitement du nom de toutes les personnes qu’il évite ou qu’il n’apprécie pas –, nécromancienne et porteuse de mauvais souvenirs.
David n’aurait jamais souhaité la revoir. Mais ce n’est pas si simple que cela.
(Il est trop tard pour s’enfuir ? Il est trop tard pour faire demi-tour et se cacher dans une autre rue ? Il est trop tard pour se sauver dans la boutique à sa droite ? Elle l’a bien vu, n’est-ce pas ?
Un frisson parcourt sa colonne vertébrale. Il est carrément trop tard.)

David se retrouve à ouvrir et refermer la bouche plusieurs fois d’affilé, le temps que l’information lui monte au cerveau et qu’il se rende compte que, oui, Lilith lui a bel et bien adressé la parole. Il ne sait pas si son soudain coup de chaud est causé par les derniers rayons du soleil ou par la nécromancienne (et il ne souhaite pas connaître la réponse, en fait).

« B—… bonsoir ! » (il élève le ton sur le coup de la nervosité). « Eumh, ben, oui… pourquoi je ne le serais plus ? »

(À cette question-là, non plus, il ne souhaite pas connaître la réponse.)

« Vous avez l’air en pleine forme ! » quelques paroles bateaux afin d’éviter des silences gênants. « Quelle était cette chanson qui vous chantiez plus tôt ? Vous vous êtes arrêtée au moment où je l’écoutais… elle avait l'air sympa ! »

(Oui, enfin… pas vraiment.
Il ne dit ça que pour éviter de paraître impoli en repartant sans demander son reste.)
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Lilith Blackmoon
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Mer 27 Fév - 22:09

Une sombre fleur près de l'aubépine


Le gamin n’avait pas changé de son souvenir. Il avait toujours autant envie de la fuir et était toujours aussi maladroit socialement. Il méritait donc tout à fait qu’elle le taquine un peu, tout en s’enquérant de sa santé, de ce qu’il devenait.

« Je ne sais pas… Très bonne question ! » répondit Lilith, amusait par la répartie de David. Ah ! Elle se rappelait enfin de son prénom !

« Je me portes bien où. Ce que je chantais ? Oh une composition personnelle, rien de bien fantastique. Et elle était finie. Mais tu t’en moques pas vrai de ça ? »
. Ce n’était qu’une question rhétorique. Elle en connaissait déjà la réponse. Cela se lisait clairement sur le visage du jeune homme. D’ailleurs, il savait qu’elle était devenue grande sorcière entre temps ? Si ça se trouvait, il l’ignorait et serait encore moins à son aise devant elle… Non, décidément, il ne fallait pas qu’elle grille cette carte tout de suite.

« Alors ? Qu’est-ce que tu deviens ? A part un zombi ? ». Plus qu’une blague de nécromancienne bourrée, c’était surtout un constat. Il avait clairement l’air de ne pas avoir dormi correctement depuis des lustres, ce qui donnait envie à Lilith de lui filer une petite poudre pour faire une bonne nuit de sommeil, ou plutôt une à deux fois le tour du cadran.

« Tu habites Danvers ? Depuis quand ? Si j’avais su je t’aurais salué plus tôt ! ». Avec ça, c’était certain que David allait la fuir à tout jamais. Vous imaginez un peu ? Une sorcière à ne pas fréquenter qui n’a qu’une envie : s’enquérir de votre santé régulièrement ? L’horreur, au moins pour un gars comme David. Ah il manquait d’un petit quelque chose -ou deux petits quelques choses si elle se décidait à être un peu plus vulgaire- pour affronter le monde.

« Bon, Tu vas où ? Je ne vais pas te faire perdre ton temps en te retenant là ! On peut bien marcher un peu, j’irais me promener du côté du cimetière après… Quoi que suivant où l’on va, c’est plus court de passer au travers ! D’ailleurs l’autre jour j’ai vu un crâne super chouette dans la fosse commune ! »
.

Et oui, Lilith était le genre de fille à trouver que les ossements c’était beau, esthétiques, décoratifs et utiles. Avec un fémur, l’on pouvait faire une flute. Avec une main, une bougie qui ne faisait de la lumière que pour soi (pratique pour lire dans le lit en cachette après l’extinction des feux). Avec une côte, un poignard. Et avec un crâne ? Eh bien un presse papier ! Il lui en fallait d’ailleurs un nouveau pour son bureau ! Et à Halloween, elle pouvait même y mettre une petite bougie. Ca faisait de la lumière et c’était super décoratif. Elle avait découvert tout ça alors qu’elle vivait chez sa grand-mère, très portée sur la décoration morbide en période de fêtes. Pour dire, les personnages de la crèche étaient tous des morts vivants et l’excuse de la vieille Alinor Blackmoon était tellement absurde que Lilith en riait encore rien que d’y penser : « Eh bien, ça fait plus de deux mille ans qu’ils ont vécus. Depuis, c’est juste des tas d’os et comme ils reviennent chaque année c’est des morts vivants. ». C’était ça le Noël chez elle. Ceux qui venaient chez elle, donc essentiellement des sorciers, souvent nécromanciens aussi d’ailleurs, trouvaient ça particulièrement glauques mais ce n’était qu’un détail à côté du concours qui se tenait chaque année entre Lilith et une de ses meilleures amies. Ah que de souvenirs…

Revenant à la réalité, Lilith adressa un sourire à David en esquissant un geste de la main pour l’inviter à se mettre en route. Ils n’allaient pas rester là tels deux vieux piquets oubliés.

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Dim 3 Mar - 18:17
C’est vrai que David s’en moque un peu, de ce qu’elle fredonnait.
Il s’en moque un peu d’elle, en général. Moins il la voit, mieux il se porte – mais parfois, il ne peut juste pas éviter certaines choses. Son passé finira toujours par le rattraper, peu importe ce qu’il fait ou ce qu’il en pense. Et, en toute honnêteté, Lilith était bien la dernière personne qu’il aurait souhaité revoir.
Pour David, c’est comme si elle avait souillé le corps de sa mère après son assassinat. C’est comme si tout ce qui l’intéressait n’étaient que ses os et non de faire avancer l’enquête. S’il avait été assez fort, il serait resté dans l’appartement pour surveiller chacune des actions des enquêtrices, refuser certaines d’entre elles (dont les nécromanciennes), faire en sorte que tout reste inchangé jusqu’à l’enterrement. Mais David n’est pas fort. Et maintenant, il ne peut que s’en mordre les doigts (dans le sens figuré, et aussi le sens propre, comme les gants qui couvrent ses mains semblent le savoir aussi bien que lui !).
Et tout ce que Lilith lui rappelle sont des souvenirs et des émotions qu’il aurait préféré laissé au fond de lui. Surtout lorsqu’il manque de sommeil et qu’il n’a qu’une seule envie : rentrer et être tranquille. Mais la soirée risque d’être différente de ce qu’il avait prévu.
Malheureusement.

« Quoi… ? Mais je ne suis pas un zombie… » (non seulement elle semble s’en amuser, mais en plus elle l’insulte ! David ne sait même pas pourquoi il ne part pas maintenant). « J’habite ici depuis trois ans, je ne savais pas que vous habitiez ici également ! »

(Et lui ne se serait pas gêné pour éviter de passer dans la rue où elle habite, ainsi que les rues adjacentes, s’il savait qu’elle vivait ici. Comme le monde est petit !)
Bien évidemment, Lilith ne semble pas vouloir le lâcher – et il rêve ou elle semble s’en amuser ? – et David retient un long soupir (encore par politesse – mais soit un peu égoïste, David !), remplaçant son léger agacement par un sourire.

« J’étais en train de rentrer chez moi… » et il n’a pas vraiment envie que Lilith connaisse son adresse. « Mais je ne pense pas que le cimetière soit un raccourci. Et puis, je n’aime pas vraiment passer par là… surtout en soirée. »

Les cimetières, c’est glauque.
Encore plus depuis qu’il a perdu sa mère. Mais il sait bien que Lilith ne lâchera pas l’affaire. Alors, il se tait et reprend son chemin, s’écartant de la sorcière comme s’il y avait besoin d’une distance de sécurité entre elle et lui.

« Vous avez le droit de prendre des os, comme ça ? Surtout des crânes… » oh, peut-être qu’il n’aurait pas dû poser cette question. « Et qu’est-ce que vous allez en faire, de toute manière ? » celle-ci non plus.

David garde son regard sur le trottoir, n’osant pas relever les yeux vers la nécromancienne – presque comme s’il s’attendait à mourir sur place s’il croisait son regard. Et peut-être qu’il n’en a pas l’air, mais il n’a pas franchement envie de mourir !
(Est-ce que c’est parce qu’elle veut le tuer et récupérer son crâne dans la fosse commune qu’elle souhaite passer dans le cimetière avec lui ? David tente de faire taire la pensée à l’instant où elle se fait entendre, mais le doute ne veut pas partir.
C’est totalement idiot.)

« Vous allez tenter de découvrir comment est morte la personne dont appartient le crâne que vous voulez ? » ça sonnerait presque comme un reproche. Oh, mais David n’oserait jamais !

(Et il devrait arrêter de poser des questions.)
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Lun 4 Mar - 18:27

Une sombre fleur près de l'aubépine


Evidemment il n’avait pas saisi son trait d’esprit, sa pique humoristique sur cet air fatigué qu’elle lui trouvait. Elle allait donc devoir le lui expliquer, ce qui gâchait cruellement la plaisanterie. Elle écouta sa réponse, se disant que le monde était bien petit et Danvers bien grande pour qu’ils se retrouvent là, après avoir vécu plus d’une année côte à côte.

« Ca va faire un an à peu près. Et je fais un peu plus qu’habiter ici. Et au fait si je te disais que tu avais l’air d’un zombi c’est parce que je te trouve fatigué. C’est tout ! Loin de moins l’idée de faire de toi une liche ou quelque chose du genre… »

Et sans surprise il n’avait aucune envie de passer par le cimetière pour rentrer chez lui, surtout que cela risquait de lui faire faire un détour. Lilith le regarda avec un grand sourire qui se voulait rassurant, mais qui était diablement effrayant.

« Ah ils ont pourtant un certain charme… Bon, je dois admettre que les statues d’anges foutent les jetons dans le noir mais… Ouais… C’est peut-être un peu glauque à la réflexion… » Bien sûr elle n’y était pas mal à l’aise mais elle ne pouvait totalement nier qu’il n’y avait pas quelque chose d’effrayant dans ces lieux, même si elle trouvait les catacombes plus oppressantes généralement.

« Bien sûr que non mais je vais pas acheter ça alors que je peux me servir pas vrai ? Quant à ce que j’en ferais… Un presse-papier peut être, ou une lanterne… C’est pas mal pour Halloween et ça va bien dans une chambre d’enfant, la nuit… M’enfin j’ai pas d’enfants, donc ça fait un usage de moins. »

Oui, un bougeoir ce ne serait pas si mal aussi, même s’il y avait d’autres priorités que l’éclairage, d’autant qu’elle avait des bougeoirs en laiton en suffisance. Elle en était là de ses réflexions quant vint la question suivante de David, qui provoqua son hilarité. Elle n’avait pas voulu rire, et certainement pas pour se moquer de lui, mais c’était trop drôle : pourquoi irait-elle s’épuiser à communiquer avec un mort alors qu’elle n’avait besoin que d’un presse papier ou d’une bougie ou d’un ingrédient pour un sortilège ? Ah non, pour cette dernière elle vérifierait sans doute les origines du crâne, par précaution, pour ne pas se prendre un vieux retour de bâton dans la tronche.

« Désolée ! » finit par dire Lilith en reprenant son souffle. « Pourquoi tu penses que j’irais m’enquérir de ça ? Pourquoi les gens pensent que c’est notre premier réflexe ? Le seul truc que je vérifierai ce serait des traces de… » elle s’interrompit en voyant quelqu’un venir en face d’eux, attendant qu’il soit passé et éloigné pour reprendre, après s’être assuré  que personne ne pouvait les entendre en regardant de chaque côté « De magie. Au fait, tu penses quoi des Grandes Sorcières ?  »

Ce n’était pas l’avis de David parce que c’était David qui l’intéressait. Non, elle ne souhaitait que connaître l’avis des sorciers ordinaires sur Elles, pour avoir l’air de s’être un peu intéressé aux autres à la prochaine réunion.

Elle avait d’autres questions, pour faire durer le plaisir -non partagées- de ses retrouvailles, mais elle n’allait pas toutes les jeter d’un coup ; il fallait savoir les doser, pour aller le plus loin possible. Comme ça elle saurait ce qu’était devenu ce gamin.

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Lilith Blackmoon
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Dim 10 Mar - 16:54
Pourquoi est-ce tout le temps sur lui que ça tombe ?
Pourquoi n’a-t-il pas le droit d’avoir au moins une soirée tranquille ?
David resserre nerveusement les sangles de son sac autour de lui, lançant un regard aux alentours comme pour tenter de trouver un échappatoire ou son futur sauveur – mais rien ne se présente. Le voilà réellement obligé à faire un bout de chemin avec une personne qu’il souhaiterait éviter le plus possible. Et il est sûr et certain de Lilith en est consciente. Mais soit, ce n’est qu’un mauvais moment à passer (s’il ne finit pas, à son tour, dans la fosse commune) !
Et puis, parmi les choses qu’il n’apprécie pas chez elle, sa manie d’aller voler des ossements occupe une certaine place dans le classement. David n’ose même pas imaginer le sentiment de voir la tombe d’un proche être pillée juste pour des ossements. (En soit, il se dit qu’il vaille mieux que ce soit des os de cadavres plutôt que de piquer les os de vivants…) Et le pire dans tout ça, c’est qu’elle se moque de lui ! David ne peut s’empêcher de détourner le regard, se sentant honteux vis-à-vis de sa remarque précédente, attendant sans trop de patience de Lilith veuille bien arrêter de rire à son nez.

« Ben, je sais pas… je me disais que ça pouvait être quelque chose d’intéressant à faire, ou pour s’entraîner… » (enfin, c’est surtout ce qu’il ferait s’il était nécromancien. Et il est bien heureux de ne pas l’être !) « Les Grandes Sorcières ? »

David fronce les sourcils un instant. Quel but de cette question ? Elle avait sans doute des milliers d’autres questions (qui auraient pu le mettre dans une position moins confortable, puisque c’est ce qui semble l’amuser), alors pourquoi celle-ci ?
Mais bon, ça ne sert sans doute à rien de se questionner sur Lilith, il en perdrait la raison…

« Je n’ai pas vraiment d’avis… c’est comme me demander ce que je pense des ministres du pays. Tant qu’elles ne font pas n’importe quoi, ça me va… » et qu’elles n’assassinent pas leur rivales – n’est-ce pas, madame la Grande Sorcière de l’eau ? « Après, je ne m’intéresse pas vraiment à ce qu’elles font, donc je ne saurais pas vraiment dire ce que j’en pense… J’espère juste qu’elles ne prennent pas trop de risques. »

Disons plutôt que David les évite tant qu’il le peut. Traîner trop près de sorcières hautes-placées dont le nom est sûrement connu des chasseurs de tout Danvers n’est pas une très bonne idée. Et, malgré ce que pense la Grande Sorcière de feu, il vaut mieux pour lui de rester discret.
Surtout lui, qui ne ferait pas long-feu face à un chasseur armé jusqu’aux dents. Peu importe ce que dirons les autres sorcières – comme quoi il gâche son don en ne pratiquant que très peu –, David ne changera pas. Et si Lilith souhaitait elle aussi le faire changer en amenant le sujet ainsi, c’était très mal parti.

« Pourquoi une telle question ? »

(Pour dire d’éviter qu’elle enchaîne avec d’autres questions étranges !)
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Mar 12 Mar - 19:03

Une sombre fleur près de l'aubépine


Finalement, c’était presque lassant de taquiner David. Il n’y avait qu’à le regarder pour le voir paniquer. Il manquait tellement de confiance en lui, et de réparties pour déstabiliser son assaillant… Il aurait bien besoin de cours sur le sujet ! Lilith le regarda détourner le regard, alors qu’elle riait. Une fois son sérieux retrouvé, elle lui posa cette innocente question sur les grandes sorcières, refusant de répondre à la stupidité qu’il venait de sortir : il était tout sauf intéressant de converser avec les morts. C’était pratique, à l’occasion mais ça s’arrêtait là. En général, ils étaient assez limités question discussion. Quant à l’entraînement, elle n’en avait plus besoin depuis longtemps.

« Hmmm… Pas n’importe quoi ? Comme nos deux grandes meurtrières ? » suggéra Lilith,  s’attendant à voir une tête complétement ahuri chez David, qui visiblement ne devait pas trop suivre ces jeux de pouvoirs. « Tu sais, prendre des risques c’est parfois ça qui permet de survivre. Bon… Allez crier que l’on est une sorcière c’est pas futé bien sûr… », c’était même un peu idiot puisque l’on donnait une cible claire à un chasseur se moquant totalement de la protection médiatique obtenue.

« Par curiosité. Je me demandai ce que l’on pouvait penser de ces grandes demoiselles… Disons que je suis tout sauf objective sur la question. » et pour cause.

« Tu t’exerces de temps en temps ? » demanda-t-elle par la suite, se demandant si cette question surprendrait ou dérangerait autant le jeune homme. Elle n’avait plus trop envie de l’embêter par pure taquinerie. Elle s’en était fatiguée, pour le moment. Il ne suffisait hélas que d’un petit bout de terrain pour qu’elle s’y adonne de nouveau pleinement.

« Si je te demande ça, ce n’est pas pour te dire que c’est bien ou mal. Seulement savoir ce que je pourrais attendre de ta part, si besoin était. »

Elle eut un sourire en levant les yeux vers le ciel un court instant, imaginant les sermons qu’il aurait certainement reçu s’il avait eu la même éducation qu’elle. Puis elle se demanda s’il n’était pas étrange vis-à-vis d’elle de par les circonstances de leur rencontre, et décida donc de régler ce malaise entre eux, ou du moins essayer.

« Et sinon… Je te mets tellement mal à l’aise ? J’ai fait quelque chose de mal ? »

User de nécromancie sur la dépouille d’un parent, ce n’était vraiment pas si grave, n’est-ce  pas ? Ce n’était pas tellement plus atroce que de mettre du sucre dans son café, pour un nécromancien en tout cas.

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