Un regard dans le petit miroir – bien qu’il sache très bien à quel point c’est inutile – et David fait comme s’il ajustait quelques détails sur son visage ou sa veste. Bien qu’il n’y ait pas grand-chose à ajuster, mais il ferait n’importe quoi pour gagner un peu de temps. Depuis… qu’il est seul, David a un peu de mal à participer à ce genre de fêtes – d’abord parce qu’il n’en voit pas le but ; mais également pour la simple raison que par le passé, il était accompagné de sa mère. Et le deuil se fait encore un peu dur sur les épaules, parfois. Sauf que voilà, David sait que cette année, il le regrettera comme il l’a bien regretté les années auparavant et il ne compte plus se laisser avoir par ses émotions. Ce soir, c’est sa soirée et rien ne pourra l’en empêcher.
Sauf peut-être lui-même et son indissociable stupidité. À respirer un peu trop fortement devant un évier des toilettes parce qu’il n’est pas à l’aise en foule. À faire semblant d’ajuster son masque aux rainures dorées et aux pierres précieuses factices. À changer de place les deux broches représentant des paons – héritage de sa mère, aussi précieux que sa propre vie – qui semblent alourdir sa veste noire. À serrer et desserrer ses mains aux gants anormalement blancs. Tout va bien, David. Ce n’est qu’une soirée à passer et tu vas t’amuser comme jamais. C’est un peu ce qu’il a envie qu’on lui dise (qu’on le rassure, qu’on lui assure que tout va bien aller) mais son regard dans le reflet du miroir ne fait que se moquer de lui. (Dire qu’il est allé au coiffeur juste pour se retrouver à paniquer au fond d’un toilette publique !)
Ça suffit. Un énième soupir, le masque relevé le temps de s’éclabousser le visable pour reprendre ses esprits et remarquer ses joues déjà rougies qui témoignent que l’alcool est fini ce soir, pour lui ; et puis, une fois que tout est bon, David sort enfin des toilettes. Sans pour autant être rassuré. Bah ! Il y a tant d’endroits beaucoup plus sympas ici, plutôt que des toilettes publiques, pour faire sa petite crise d’angoisse quotidienne. Et puis, toutes les personnes présentes ici sont bien trop occupées à s’amuser pour faire attention à un pauvre étudiant paumé dans un bal, n’est-ce pas ? Un sourire mal assuré à un homme qui le bouscule (parce que David, idiot comme il est, est resté planté devant la porte des toilettes), puis finalement ses jambes daignent se mouvoir pour s’affaler sur le premier fauteuil à sa portée, coupe de champagne à la main (bien qu’il se soit dit, il y a une vingtaine de minutes, que c’était son dernier verre).
Et David, sans un mot, observe les valses de danse et la musique dans l’air. Tout en ayant l’impression atroce que la plafond lui tombera dessus d’ici la fin de la soirée.
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Mer 20 Fév - 11:37
People & Aíslinn « One lovely Night. »
Tu n'avais jamais aimé les festivités du Carnaval. Enfin, pour être sincère, tu avais perdu tout intérêt pour les bonbons et les déguisements quand tes pouvoirs s'étaient éveillés. Pourquoi te déguiser en sorcière pour Carnaval et Halloween si tu en étais une vraie ? Nonsense. Mais cette fois-ci, c'était différent. Danvers, la vieille Salem, fêtait les Sorcières. Il aurait été plus logique de faire ça à Halloween, mai un coup de pub est un coup de pub, et personne ne cracherais sur une rentrée d'argent facile. Tu as beaucoup grincé des dents en apercevant la dégénérée du Witch Hat perchée sur son propre char de parade, cliché as fuck. Par tes nobles aïeules, pourquoi se sent-elle obligée d'être aussi cliché ? Les chapeaux pointues et les robes noires, c'est dépassé depuis longtemps ! Évitant les jets de bonbons lancés depuis les chars, tu avais quitté la parade plus tôt de prévu, agacée par la frénésie du Carnaval.
Comme beaucoup de monde, tu avais décidé de te présenter au bal maqué organisé par la ville. Après tout, tu n'allais pas manquer une soirée en ton... votre honneur. Surtout si cette soirée te permettait de te glisser dans une splendiiiiide robe. Gamine que tu es, à tomber aussi bas pour le simple bonheur de te vêtir telle une princesse. Puis ça te permettra de mettre la main sur tout un tas de Sorciers (eek, pourquoi diable as-tu découvert qu'il existait effectivement des Sorcières de sexe masculin ?) et de Sorcières à asticoter pour ton mémoire. Et, avec un peu de chance, peut-être pourrais-tu approcher la fameuse Raphaella ?
Tu avais tournoyé, tournoyé et encore tournoyé sur la piste de danse, passant de bras en bras comme beaucoup d'autres. Tu en avais un peu oublié ta chasse aux informations, te contentant de profiter du moment. Un parfum étrange flottait dans la salle, un parfum de danger, et ça te rendait d'autant plus contente d'être là. Les minutes s'égrenaient lentement, tu avais l'impression d'être là depuis des jours alors qu'une heure s'était à peine écoulée. Alors tu avais délaissé la piste de danse en quête de quelque chose à te mettre dans le gosier. Tu ne buvais presque rien en temps normal, parce qu'en tant que Psychique ta plus grande peur était de perdre bêtement le contrôle de tes pouvoirs et de redevenir RadioPeople, mais ce soir était une soirée spéciale, alors tu pouvais te permettre un écart. Tu avais fait un énorme détour pour éviter l'autre dingue mal élevée, parce qu'avec du champagne dans le nez tu savais que tu ne parviendrais pas à retenir les quatre vérités qui te brûlaient la langue si tu la croisais.
Gloire à l'organisateur, des tas de petits fauteuils parsemaient la "zone" bouffe et boissons. Malheureusement il étaient déjà tous pris. Qu'à cela ne tienne, cela ne t'empêcherais pas de poser tes fesses et de reposer un peu tes pieds fatigués par la danse. Tes chaussures étaient splendides, vraiment, mais vraiment inconfortables. Sirotant ton champagne, tu balayais la foule du regard, cherchant à reconnaître des visages sous les masques. Peine perdue, tu n'étais pas physionomiste pour un sou. Tes pouvoirs psychiques captaient des brides de pensées, de-ci de-là. Ce n'était pas très étique d'espionner ainsi les gens, mais tu n'en avais cure. Tu avais cette magie en toi, alors pourquoi te priver de l'utiliser ? C'était inoffensif de toute manière. Jamais, jamaiiiis, tu n'irais dire à la dame là-bas que son mari était en train de se remémorer la partie de jambes en l'air qu'il avait eu avec la petite rousse qui dansait quelques mètres plus loin en faisant semblant de ne pas le connaître. Jamaiiiis. « Pourquoi te priver ? Du champagne gratuit, ce n'est pas tous les jours que tu en auras. » Tu te rendis compte avec horreur que tu avais parlé à haute voix, répondant machinalement aux pensées de celui qui occupait le siège à ta droite, siège dont tu convoitais l'accoudoir, suffisamment large que pour que tu y installes ton fessier sans (trop) déranger l'occupant principal. Au pire... ce n'était pas comme si votre existence était encore réellement secrète, entre ce bal et la conférence de Raphaella Wilde. Puis sa tête te disait quelque chose. Enfin, avec son masque, tu ne distinguais pas très bien ses traits, mais tu aurais juré avoir déjà vu cette chevelure quelque part ! « Désolée, tu pensais trop fort, je n'ai pas pu m'empêcher d'entendre... » Écouter aurait été un choix de vocabulaire plus judicieux mais... tu n'allais tout de même pas avouer ta faute, non plus ? « Tu ne danses pas ? » Technique du changement de sujet !
Aíslinn
Aíslinn B. Chesterfield
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Sam 23 Fév - 21:50
one
lovely night
Peut-être que ce qui le stressait le plus, dans toute cette histoire, c’était le spectacle de magie qui se tiendra plus tard, ce soir. Ce petit pic d’angoisse – qui ne s’arrange pas avec les verres d’alcool que David a bu plus tôt – qui fait chavirer le cœur dès que des sorcières se montrent au grand public, comme s’il était persuadé qu’à chaque fois que ça arrivait, une catastrophe suivait ensuite. David ferait mieux de partir avant le début du spectacle. Ou de partir tout de suite ; se rouler en boule sous ses grosses couvertures et câliner Soleil en oubliant cette soirée. Peut-être qu’il n’est tout simplement pas prêt à remettre les pieds dans ce genre d’événements où il avait l’habitude d’aller avec sa mère. Mais y a-t-il seulement un moment où il ne se sent pas comme si la fin du monde allait arriver d’un moment à l’autre ? (Ça semble presque comme un luxe, depuis une paire d’années.)
Tant perdu dans ses pensées qu’il n’a pas entendu la jeune femme l’approcher et encore moins s’est attendu à ce qu’elle lui adresse les paroles. David sursaute si fort qu’il manque de renverser du champagne sur sa veste de costume ; essayant de regagner son calme alors qu’il lève les yeux vers la demoiselle. Entendu… ? Ah. Il voit très bien ce qu’elle veut dire – elle n’essaie même pas de cacher sa nature de sorcière. Et s’il était un chasseur, qu’est-ce qu’elle aurait fait ? (Bien qu’il y ait des cibles potentiellement plus simples à « éliminer », actuellement… n’est-ce pas, madame la Grande Sorcière de l’eau ?) David est bien trop sur le qui-vive, quotidiennement, surtout à propos de ses foutus chasseurs et il ne peut s’empêcher de se sentir angoisser pour des personnes comme cette jeune sorcière qui semble visiblement pouvoir lire dans les pensées. Aïe. Exactement ce qu’il redoute. (C’est bien plus compliquer d’essayer de cacher ce qu’il ressent réellement, maintenant.) Mais ce n’est pas le moment d’y penser, n’est-ce pas ? Il est bien le seul à s’inquiéter pour ce genre de choses ; tout le monde s’amuse autour de lui, pourquoi ne pas faire de même ?
« Pas grave… » il remarque au même moment que sa voix semble cassée, fausse, un peu trop basse. Elle ne l’a probablement pas entendu ; alors, il répète, un peu plus fort : « ce n’est pas grave. J’ai déjà un peu trop bu, alors j’hésite, c’est tout. »
(Surtout au vu de ses débordements dès que n’importe quel alcool se trouve sous son nez. Et après, monsieur nie être alcoolique ! Bien sûr que ce n’est pas de l’alcoolisme, ce n’est qu’un petit mécanisme de défense, pas vrai ?) La fille – maintenant assise sur l’accoudoir de son fauteuil – lui dit vraiment quelque chose. Peut-être l’a-t-il déjà rencontrée ? C’est difficile à dire, avec tous ses masques et les verres de champagne, mais des filles avec des cheveux verts, il en connaît pas des dizaines. À moins que ce soit une perruque ? Son nom ne lui revient pas… La question brise le fil de ses pensées. Ah, oui, c’est vrai, c’est censé être un bal…
« Ah, euh, non… je ne sais pas danser… » petite moue gênée, comme s’il avouait un secret embarrassant, se cachant en buvant sa coupe de champagne d’une traite. « Et toi ? »
Peut-être qu’elle veut juste se reposer. Et David occupe le fauteuil, au lieu de lui offrir !
« Tiens, assieds-toi, si tu veux ! » en se levant, posant sa coupe de champagne maintenant vide sur une table proche tout en désignant le fauteuil à la jeune fille. C’est vrai, lui, il n’a rien fait de la soirée, il ne le mérite pas, ce fauteuil.
Les pensées reviennent alors qu’il pose à nouveau ses yeux sur elle. Sa voix aussi, elle ne lui ait pas inconnue… Il plisse les yeux.
« Tu me dis quelque chose… On se connaît… ? »
(Ou alors, il est déjà saoul avec quelques coupes de champagne. Pour changer !)
Ma journée de travail touche enfin à sa fin. Je vais pouvoir me détendre et quoi de mieux pour ça que me rendre au bal masqué ? Je ferme la porte de mon cabinet et descend les escaliers pour marcher tranquillement dans les rues jusqu'à mon manoir. Le trajet se fait plutôt difficilement avec tout ce monde mais je ne suis ni phobique sociale, ni agoraphobe alors je m'en fiche un peu.
Après un long moment j'arrive enfin chez moi et Raven vient se poser sur mon épaule, je le caresse et lui donne à manger puis il repart tranquillement voler dans le manoir puis il part par la fenêtre pour vagabonder où bon lui semble. Quant à moi je passe dans la salle de bain pour me doucher en vitesse, c'est que je ne veux pas louper le bal, bien que je pense qu'il va durer un moment.
Je vais ensuite dans ma chambre et vais dans la penderie. Que puis-je mettre pour cet événement ? Je cherche un peu et trouve une magnifique robe victorienne aux couleurs de mes cheveux. Parfait ! Même si je ne savais pas d'où elle venait... Je m'habille donc tranquillement et me fais un masque en origami pour le mettre sur mon visage.
Une fois tout cela fait je quitte le manoir et prends un taxi pour me rendre en centre ville, la robe n'étant pas très pratique pour marcher, on peut dire que les talons non plus mais pas dans mon cas, je porte toujours des talons. Quelques soit le temps, l'endroit où je dois me rendre et que sais-je encore !
Le taxi me dépose devant l'immense surface où se trouve le bal et je suis époustouflée par tant de choses, tant de gens tous aussi beaux les uns que les autres. J'avance sans me presser dans le bal, me faufilant. Me faisant accoster pour une danse ou deux, que j'accepte avec plaisir et sourire criant de mon état mental.
Après avoir danser je ne sais combien de temps je commence à avoir un petit creux et surtout... Soif. Il n'y a que du champagne mais ça ne me dérange pas, j'irai dans un bar peut être un peu plus tard qui sait ? Accompagnée ou non. Même si c'est mieux d'être accompagnée par des gens, quelque soit le sexe.
Je me retrouve donc devant l'immense table où se trouve les petits four et prends une assiette pour mettre quelques denrées dessus, après quoi je prends une coupe de champagne. Je regarde autour de moi mais ne vois pas de siège libre. Dommage, je me serai bien posée un peu... Et pour mon plus grand malheur une personne vient me bousculer et je me tape contre une personne, une femme.
« Excusez moi, on m'a bousculé ! » Je vois alors qu'elle était en train de parler à un homme. « Excusez moi de vous avoir coupé dans votre discussion. »
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Mer 27 Fév - 10:32
People & Aíslinn « One lovely Night. »
Malgré toi, RadioPeople continue à tourner à plein régime mais dans la pelote de laine que forment les pensées de toute cette salle, tu ne comprends pas grand chose de toutes les pensées qui tournicotent dans la tête du blond. C'est peut)être mieux, d'ailleurs. Même si tu ne sais pas vraiment comment mettre ce pouvoir en veilleuse, tu es toujours un peu gênée d'entendre sans le vouloir les pensées des autres. Surtout quand tu es en rendez-vous, que tu penses que tout se passe pour le mieux et que c'est un charmant garçon... puis que tu captes des images mentale de toi dans des positions farfelues ou bien en train de prononcer des paroles... plutôt inappropriées. Le malaise absolu.
Il te parle, mais sa voix est trop basse. Il semble s'en rendre compte et hausse le ton. Tiens, tu as déjà entendu cette voix, il te semble. Outre dans ta tête, via RadioPeople, hein. « On ne peut pas être malade avec du champagne, à ce qu'il paraît. » Mais on peut être bourré. Boarf, comme si c'était important, dans une soirée comme celle-ci ?
Tu avales une nouvelle gorgée de champagne et manques de t'étouffer. Pendant quelques secondes, tu hoquètes misérablement, à mi-chemin entre le rire et l'asphyxie. Quand enfin tu te reprends, tu es toute rouge, mais tu n'en as cure. Il ne sait pas danser ? Tu vas lui prouver le contraire. « Ridicule. Danser, c'est pas sorcier. » Tes yeux pétillent. Tu penses sincèrement ce que tu dis : il faudrait être le pire des pingouins pour ne pas savoir bouger la tête en rythme et taper du pied. Et généralement, ça commence avec ces petits gestes, puis le reste du corps suit le mouvement et on se retrouve à danser. Après, évidemment, ça ne s'applique pas aux valses, aux danses de salon qu'il faut apprendre, mais ça c'est une autre histoire.
Il se relève avant que tu aies pu le remettre dans son siège d'une pichenette sur le front. « Je suis déjà assise. » Tu te sens d'humeur taquine ce soir, et ce que tu dis n'est pas foncièrement faux : tu es assise... sur l'accoudoir. Une nouvelle gorgée de champagne et tu hausses les épaules. « Peut-être bien, qui sait ? » Tu aurais pu te présenter, révéler ton nom, voir si effectivement vous vous étiez déjà rencontrés... mais ce serait aller contre le principe du bal masqué, où chacun redevient un illustre inconnu le temps d'une soirée. Tu souris d'un air malicieux et manque de renverser ta coupe. « Tu es au beau milieu d'un bal, ma grande, tu ne peux pas espérer des gens qu'ils fassent sans cesse attention autour d'eux et évitent les pauvres âmes qui se dressent sur leur chemin. » Oops. C'est sorti peut-être un peu plus méchamment que prévu. Tu vides d'un trait ta coupe pour la déposer sur le plateau d'un serveur qui passait par là, histoire de ne plus rien à voir à renverser. « Ce serait dommage que quelqu'un te renverse du champagne dessus si tu ne fais pas attention où tu vas. Ta robe est vraiment jolie, ce serait du gâchis. » Et tu le penses vraiment. Tu as cette passion un peu enfantine pour les belles robes.
Soudain, tu fronces le nez. Il y a une drôle d'odeur dans l'air. Pas forcément mauvaise, mais qui te prend à la gorge. Tu serais incapable de la décrire. Jasmin ? Patchouli ? Ça sent tout et rien à la fois. Mais ce n'est pas désagréable. « Vous sentez cette odeur ? C'est... vraiment mauvais. » Les mots meurent sur tes lèvres. Ce n'est pas ce que tu voulais dire. Tu voulais dire que ça sentait bon.
Avant que l'un ou l'autre ne prenne la fuite et ne te laissent en plan, tu leur attrapes la main, un sourire diabolique sur le visage. Les danses de salon ont désormais laissé place à une piste de danse plus moderne, sur laquelle les gens se déhanchent au rythme des basses. « Allons danser ! »
Aíslinn
Aíslinn B. Chesterfield
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Dim 3 Mar - 15:46
one
lovely night
Avant même que David n’ait le temps d’argumenter son impression de déjà-vu (non, vraiment, il l’a totalement rencontrée ailleurs !), une nouvelle personne vient s’ajouter à l’addition, bousculant la fille aux cheveux verts. Par réflexe, il avait tendu les bras pour la rattraper au cas-où elle viendrait à tomber, mais son geste se retrouva être d’aucune nécessité. Finalement, ses yeux se posent sur la nouvelle venue. Tient, elle aussi, elle lui dit vaguement quelque chose… c’est étrange.
« Pas grave… » avec un haussement d’épaule alors qu’il profite de la distraction pour reculer de quelques pas et tenter une fuite.
Cependant, l’odeur nouvelle le fait se stopper un instant, suite aux paroles de celle aux cheveux verts. Ah, mauvais… ? Pourtant, il n’en a pas l’impression. Certes, c’est un peu fort et l’odeur rend l’air plus lourd qu’il ne l’est déjà, mais ça ne sent pas mauvais. Alors, David secoue doucement la tête (tout en se demandant si ce n’est pas le champagne qui lui monte simplement à la tête).
« Hein ? Je trouve que ça sent… » un froncement de sourcil. « Ça sent… »
Bon. Ça sent bon, oui. C’est le mot qu’il cherche, c’est le mot qu’il souhaite dire. Mais pourquoi celui-ci ne veut-il pas sortir ? David se retrouve à ouvrir et fermer la bouche tout en essayant de prononcer ce foutu mot, en vain ; tout ce qu’il arrive à produire, ce sont des expirations irrégulières. Que se passe-t-il… ? Mais avant qu’il n’ait le temps d’y réfléchir (et de se mettre irrémédiablement à paniquer), la jeune fille attrape sa main et le traîne jusqu’à la piste de danse. David n’a même plus la force de se débattre – et il sait très bien que ce serait inutile, de toute manière. Et puis, hé, il se trouve au milieu d’un bal ; ça sert à quoi d’être venu si ce n’est pour pas danser ? Ne voulait-il pas s’amuser un peu ? Il alterne nerveusement le regard entre les deux filles qui l’accompagnent.
« Mais… ! » encore une fois, les mots ne sortent pas. Le « je t’ai dit que je ne savais pas danser » reste silencieux alors que l’odeur commence à l’étouffer.
Après être resté immobile comme un idiot, David finit par se laisser emporter par l’ambiance et à imiter les deux filles à ses côtés, bien qu’un peu mal à l’aise. Ah, ce n’était pas faute d’avoir prévenu ! Au final, il n’a que l’impression d’être un minable au milieu de tant de personnes, comme un amateur qui se retrouverait entouré de professionnels. Quelques pas de danse maladroits, il manque d’écraser le pied de l’une des filles, un sourire un peu tordu. Mince, comment s’est-il retrouvé dans cette situation, déjà ?
« Tu es au beau milieu d'un bal, ma grande, tu ne peux pas espérer des gens qu'ils fassent sans cesse attention autour d'eux et évitent les pauvres âmes qui se dressent sur leur chemin. »
Je soupire. Bon ok elle n'a pas tort ce qui me fait malgré tout sourire. Je dépose ma flûte de champagne sur un plateau que porte un serveur, ça me permettra de ne pas me faire bousculer une nouvelle fois. Enfin bref la jeune femme aux cheveux verts s'adresse de nouveau à moi en me complimentant sur ma robe.
« Merci beaucoup ! Toi aussi ta robe est belle ! »
Son visage change soudainement et elle parle d'une mauvaise odeur. Je sens plus profondément l'odeur. Elle n'est pas mauvaise en soit. C'est juste que... Elle est coriace à disparaître dans les airs. Ça prend un peu à la gorge à vrai dire. Le jeune homme jusque là muet prend alors la parole.
« Hein ? Je trouve que ça sent… Ça sent… »
Mais encore ? Je souris doucement. Il semble renfermé sur lui même et timide, mais je ne sais pas pourquoi il me fait penser à quelqu'un... Enfin c'est un bal masqué, tout le monde se ressemble plus ou moins !
J'allais prendre la parole mais la jeune femme se lève de l'accoudoir et embraque le jeune homme et moi pour aller danser. L'homme se fait d'ailleurs prendre par surprise. Pour ma part ça ne me dérange pas.
Je les suis donc et commence à danser avec énergie. Ça fait du bien mais cela ne durera pas longtemps pour moi. Je n'ai pas envie de faire une crise d'épilepsie ou de saigner du nez à cause de mon pouvoir ! En plus ça tâcherait ma belle robe.
Pourtant même avec l'odeur des gens qui danse je sens toujours ce même « parfum » si on peut appeler ça comme ça parce que là l'air devient presque irrespirable à cause de ça. Je dis donc à mes camarades de danse un peu fort. « Sérieux ! Ça commence à sentir mauvais là non ? Je n'arrive presque plus à respirer c'est atroce !»
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Dim 10 Mar - 13:44
People & Aíslinn « One lovely Night. »
Telle une enfant, tu frappes gaiement dans tes mains au compliment. Certes, c'est probablement une parole de convenance, une règle de politesse, mais tu l'apprécies quand même.
Ton attention se repose sur ton compagnon masqué. Mais c'est qu'il tente de prendre la fuite, le bougre. Mais tu ne le laisseras pas faire, oh non. Il faut qu'il s'amuse un peu, au lien de rester en boule dans son fauteuil. C'est une soirée unique, du moins pour le moment, alors pourquoi la passer à ne rien faire et perdre une occasion de s'amuser sans se soucier de rien.
Le blond semble buter sur ses mots, et tu ne peux t'empêcher de trouver ça mignon. Trop de champagne, ou trop de compagnie féminine ? Tu l'ignores, et tu n'es pas pressée de le savoir. Tu es surtout préoccupée par le fait que ce que tu voulais dire a complètement changé de sens dans ta bouche, au moment où les mots franchissaient tes lèvres. Néanmoins il est assez drôle de le regarder ouvrir et fermer la bouche sans qu'un son n'en sorte.
Miss-Jolie-Robe confirme tes dires, mais pas ta pensée. Tu trouves l'odeur assez agréable, bien que probablement écœurante à force, mais après tout vous êtes dans une sale pleine de monde, alors entre ça et l'odeur des parfums mêlés de transpiration, hein, tu vas pas faire ta difficile.
Passé le moment de gène à se vous regarder tous les 3 en ne sachant que faire, vous commencez à bouger. Effectivement, le garçon n'est pas du tout à l'aise, mais tu admires ses efforts. Au moins il essaie, c'est déjà pas si mal ! « Bah voilà, tu vois que tu ne sais pas danser ! » Damn. Les mots qui ont franchi tes lèvres ont encore twisté. Tu fronces le nez, mécontente. Tu n'as pourtant pas tant bu que ça, à peine une coupe de champagne. Ce n'est pourtant pas très fort le champagne, si ? Tu lui adresses un petit regard d'excuse, mortifiée par ce que tu viens de dire. « C'est totalement ce que je voulais dire... » Horrifiée, tu plaques tes mains sur ta bouche et t'immoblises au beau milieu de la piste de danse. Bordel, qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez toi ce soir ? Pourquoi tu agresses ce pauvre gars comme ça ? Tu te tournes légèrement vers ta compagne, te mordillant la lèvre. Tu testerais bien la théorie qui vient de germer dans ton esprit, mais tu as peur de t'enfoncer encore plus.
La magie crépite dans ton sang. Et si... lentement, tu tends les mains, attrapant les poignets de tes compagnons involontaires. Tu aurais pu simplement projeter tes pensées, mais avec cette foule tu ne sais pas qui pourrais les capter. Pas de wifi psychique ce soir, on repasse au sacro-saint câble. « Ici RadioAíslinn. Je ne sais pas ce qu'il se passe, mais rien de ce que je veux dire ne sort de ma bouche de la bonne manière. » La télépathie, ce bonheur. Tu leur tiens fermement le poignet, pour éviter toute fuite, toute panique suite à ta voix qui s'infiltre dans leurs crânes. Les humains ont un esprit plutôt fragile, tu ne voudrais pas leur faire peur. Et diable, tu es soulagée de voir que ta voix mentale n'est pas affectée comme l'est ta voix réelle. Même si tu finiras avec un mal de crâne à en hurler, tu auras au moins une voie de communication "safe". « Je ne sais pas si vous pourrez me répondre, puisque vous n'êtes probablement pas comme moi, mais soit. Nous trouverons un moyen. » Le blond, tu es presque certaine de reconnaître sa bouille et sa chevelure, mais d'où ? Enfin, tu es sûre qu'il n'est pas un Psychique, tu ne l'aurais pas oublié si facilement. Et l'autre... inconnue au bataillon.
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Dim 17 Fév - 19:01
