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from time to time ( you cross my mind )
William Di Grigorio
Apprenti Chasseur
William Di Grigorio
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Dim 10 Mar - 18:25
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Comme d'habitude à la fin des cours, le Di Grigorio redoute de rentrer chez lui. S'il pouvait vraiment se permettre d'appeler le quartier général des chasseurs comme sa maison, parce qu'il avait tout sauf l'impression d'y être le bienvenu. La plupart des chasseurs préféraient ne rien avoir à faire avec lui, et lorsque certains de ses collègues lui désobéissaient pendant une mission, son cher paternel préférait rejeter la faute sur son manque de responsabilité. Ce jeudi soir plus qu'un autre soir, William ne se sent vraiment pas le courage de retourner là-bas et devoir supporter une telle ambiance ; à la place, il fait demi-tour pour au portail de l'université, pour retourner à l'intérieur et trouver la bibliothèque.

Tout en montant les escaliers, il prend soin de laisser un message à l'attention de son père pour lui signaler qu'un de ses cours avait été déplacé et qu'il rentrerait tard ce soir, priant pour que son excuse paraisse valable aux yeux de son père. Il n'aimait pas mentir à ce dernier, mais ce n'est pas comme s'il avait une garantie quelconque qu'il lisait actuellement ses messages. Il n'avait jamais de réponses à ses sms, et ce depuis très longtemps maintenant. Depuis toujours, à vrai dire. Sans le vouloir, William se fige dans les escaliers, les doigts serrés sur son téléphone, comme s'il avait envie de le jeter sur le mur plus haut. Et il le ferait, s'il avait plus de courage. Pour l'heure, il le range dans la poche de son uniforme et continue son ascension.

C'était bien la première fois qu'il mettait les pieds au sein de la bibliothèque de l'université. Ses camarades de classe y allaient régulièrement pour réviser leurs examens, activité à laquelle il se dérobait toujours, parce que sa mémoire était excellente et qu'il avait des notes suffisamment élevées pour être assuré de sa réussite aux examens finaux. Comme toute bibliothèque qui se respecte, c'est une ambiance sereine qui l'accueille : quelques murmures du peu d'élèves restants aussi tard, et surtout une odeur de vieux papier qui flotte dans l'air et qui semble accueillir les nouveaux venus. Un sourire se forme au coin de sa bouche, ses épaules se détendant légèrement. Il se sentait déjà mieux rien qu'en mettant les pieds ici.

Au lieu de s'installer à une table, William commence par explorer les différents rayons de la bibliothèque, laissant ses doigts parcourir les couvertures des livres, quelques-fois s'arrêtant pour en prendre un et en fouiller le contenu. Cette visite à la bibliothèque sera au moins fructueuse dans le sens ou, il pourra faire des recherches sur les sorcières ici. En parlant du loup, songe-t-il en apercevant le mot salem, inscrit en lettres dorées au dos d'un livre écarlate. Immédiatement, il se hisse sur la pointe des pieds pour s'en saisir, et lire l'index.
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William Di Grigorio
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Aíslinn B. Chesterfield
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Aíslinn B. Chesterfield
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Lun 11 Mar - 19:48


“I ask for so little. Just fear me, love me, do as I say and I will be yours ...
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La tête posée sur le bois frais de la table, tu fermes les yeux un instant. Ton ordinateur bourdonne, et ce seul bruit t'empêche de t'endormir. Tu étais si confiante en arrivant, si pleine d'espoir quand à tes objectifs, si certaine quand à ton avenir. Mais tu pataugeais, purement et simplement. Pour un mémoire sur l'histoire sorcière, des journaux intimes familiaux, ça ne constitue pas uen source fiable, tu le sais. En Irlande, le folklore ne s'intéresse que peu aux sorcières, les bras déjà pleins avec les leprechauns et autres kelpies. Pourquoi s'encombrer de créatures d'Halloween quand on a tout un monde féérique à portée de main, aussi factice soit-il ?

Tu soupires, et ta main effleure les touches du clavier, relançant la vidéo de la conférence de la Sorcière Wilde, le son se déversant dans tes écouteurs. Tes yeux se posent sur la pile de livres posée à côté de toi. Des manuscrits sur Salem, tu en as lu, tu en as bouffé, bientôt tu en vomiras si ça continue. Danvers avait été un choix logique pour toi, quand était venu le temps de remplir ton formulaire de candidature Erasmus. La ville des Sorcières était faite pour toi, et t'accueillerait bien mieux que ne l'avait fait ta propre famille. Sur ce coup là, tu ne t'étais pas trompée. Même si la ville vivait clairement de son tourisme et de ses stocks de chapeaux pointus, les véritables Sorcières pullulaient dans les rues. Tu étais des leurs, et personne n'avait tenté de te dire le contraire. Amen.

Ton regard effleure la pile de livres. Salem. Histoire de Salem. Histoire de la Sorcellerie. Sorcières et procès. L'Inquisition à Salem. Tant de titres prometteurs pour tout autant de déceptions. Il n'y a rien d'exploitable pour toi là-dedans. Les commentaires de tes contemporains sur les tueries du sombre dix-septième siècle, ce n'est pas ce que tu cherches. Ce que tu veux, ce dont tu as besoin, ce sont des traces d'époque. L'arrière-...-arrière-grande-tante Suzannah avait quitté la ville quand les condamnations avaient commencé, et son journal ne t'avait rien appris de très intéressant, si ce n'est que des traces écrites existaient puisque tu détenais son journal. D'ailleurs, ça t'avait toujours intriguée de savoir comment diable ce journal avait survécu trois siècles, et avait été écrit par une femme à une époque où les moines copistes détenaient écriture et connaissance. « Tu baisses déjà les bras, ma grande ? tu te murmures à toi-même pour te donner du courage. » Il serait tellement agréable d'entendre ces mots d'une autre bouche, mais la triste vérité est que tu es seule, seule à te débattre pour ces recherches. Tu as bien retrouvé des descendantes de Sorcières ayant vécu à Salem à l'époque des procès, mais tu as fait chou blanc en les interrogeant. Pire, aucune de ces femmes n'a cru en ta démarche. Faire des recherches sur l'histoire des Sorcières ? Pourquoi donc ? À quoi bon ? C'est du passé, personne ne veut se rappeler de ça.
Tu jettes un regard plein de rancœur à la liste de noms, pleine de barres et de gribouillages rageurs.

Tu te redresses subitement. Que t'importe si ces idiotes ne s'intéressent pas à l'histoire de leur peuple ? Ouvrant le site du catalogue en ligne de la bibliothèque universitaire, tu entres à nouveau tes mots-clefs, relance une recherche. Les résultats défilent sous tes yeux, et tu scrolles jusqu'à arriver à ceux que tu n'as pas encore consultés. Tu notes les cotes sur un morceau de papier, et te voilà à nouveau lancée dans les alignements d'étagères, empilant du mieux que tu peux les ouvrages dans tes bras.

Tu tournes une dernière fois, entrant dans une allée que tu as pourtant déjà fait des dizaines de fois. Habituellement, elle est vide, raison pour laquelle tu ne t'attendais pas à ce que quelqu'un s'y trouve occupé à consulter un livre. Freinant des quatre fers, tu évites la collision comme si de rien n'était. Ah. Tu le connais, lui. Enfin, tu penses. Tu n'as vraiment pas la mémoire des noms et des visages, mais tu es certaine de l'avoir déjà croisé. Peut-être lui as-tu déjà parlé ? Non, ça tu en es certaine, vous avez déjà parlé. « Ah, Di Grigorio, c'est ça ? » Comme vous êtes au beau milieu de la bibliothèque, et que le silence y est sacré, tu as été obligée de t'approcher au maximum de lui pour chuchoter. Ta voix est tellement basse que tu pourrais lui chuchoter des mots doux, ça donnerait la même impression. D'un rapide coup d’œil, tu vérifies le code-barre du livre qu'il consulte. Non, il n'est pas dans ta liste, mais il semble intéressant. Prometteur, même. Le menton posé sur ta trop grosse pile de livres pour la stabiliser, tu cherches des yeux le livre de ta liste. Absent. Probablement traîne-t-il sur une autre table, puisque le mot d'ordre est ne de pas tenter de ranger les livres soi-même, mais d'attendre que les bibliothécaires le fassent après la fermeture. Un livre mal rangé est un livre perdu, c'est le mantra. « Toi aussi tu t'intéresses à l'histoire de Salem et des Sorcières ? » Les avertissements de Dae te reviennent en mémoire. D'après elle, il tuerait les femmes comme toi, les Sorcières qui peuplent Danvers. Elle t'a déjà mis en garde contre lui, mais qui croirait à de telles sornettes ? Comme si cet étudiant pouvait avoir le cœur froid et les mains tâchées de sang. La déception que ce serait pour une part de la gente féminine du campus. « Je pourrai le consulter quand tu auras fini avec ? » Non, vraiment, tu es incapable de chuchoter normalement, mais tu as vraiment l'impression d'être en train de susurrer des mots doux, tu as la même intonation. « Je serai probablement ici toute la soirée... mes affaires sont dans la salle de travail de groupe. » Qui sait il ne compte peut-être pas l'emprunter, et tes yeux avides pourront peut-être l'effeuiller ce soir-même.
...
Le livre, hein. Pas William.

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William Di Grigorio
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Dim 17 Mar - 14:29
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Un jour, quelqu'un avait comparé le conflit entre les chasseurs et les sorcières à la chasse du renard par des meutes de chiens entraînés pour les déchiqueter pièce par pièce. La plupart des chasseurs présents avaient éclatés de rire, certains allant même jusqu'à imiter des aboiements canins pour provoquer l'hystérie des plus réservés. William se tenait en retrait ce jour-là, mais il se rappelait encore avoir souri devant le spectacle que les plus jeunes donnaient. C'était une représentation plutôt fidèle de la réalité. Ses mains étaient couvertes du sang des sorcières, de celles à qui il avait tiré une balle entre les deux yeux, ces mêmes yeux qui reflétaient leur peur et leur rage de tomber aux mains de vulgaires humains. Il avait tué ces êtres magiques par tant de fois qu'il ne se rappelait même plus du compte exact de ses victimes. Certains de ses camarades tenaient un compte bien précis, en tenant compte du statut et des pouvoirs de leur proie, comme pour attester de leur force. Lui, il n'en avait que faire ; après tout, il était le fils de Shaytan Di Grigorio, ce n'est pas comme si il avait quelque chose à prouver aux autres chasseurs.

Ennuyé, il passe plusieurs pages du livre qu'il tient, feuilletant ce dernier comme on feuillette un catalogue dans son temps libre. L'histoire des sorcières ne l'avait jamais intéressé. Elles avaient passées le plus clair de leur temps à se cacher et à se déguiser pour ne pas être démasqué. Pas une seule fois avaient-elles essayées de se rebeller contre les humains qui les persécutaient, au contraire. A chaque fois que l'une des leurs tombaient, elles se mettaient à courir plus vite, plus loin. Si ce n'était pas pour la Raphaella, avec un grand L, aujourd'hui encore, certains ne soupçonneraient pas leur existence à Danvers. C'était une bonne chose, selon lui, que cette sorcière se soit révélée à la lumière du jour, qu'elle ait retiré le drap qui couvraient les autres sorcières des yeux du monde. Le Saint Ordre avait une raison d'exister grâce à elle, il avait lui-même une raison d'exister.

Il entend les pas qui se rapproches de lui avant même d’apercevoir la personne qui s'aventure dans le rayon. Malgré ses efforts pour paraître concentré dans sa lecture, ce qui est un gros mensonge, on l'interrompt. « Oui, et tu est- » Peut-être aurait-il dû attendre de se retourner avant d'ouvrir la bouche. Des boucles émeraudes, de grands yeux aux teintes dorés. Un visage qu'il ne pourrait pas se permettre d'oublier si facilement, depuis qu'il l'avait entraperçu dans les dossiers des chasseurs. Son père lui-même lui avait dressé une liste des suspectes et suspects qu'il soupçonnait de magie et autre acte profane au sein de l'université. Cette fille en faisait partie. Est-ce que c'était la première fois qu'ils se rencontraient ? Ou est-ce qu'il s'imaginait lui avoir déjà parlé après avoir réfléchi sur sa situation ? « Aislinn, c'est bien ça ? Ton nom de famille est un peu à rallonge, tu m'excuseras de ne pas m'en souvenir. »

De nouveau, un petit sourire en coin, pour montrer que ce n'était pas une pique sarcastique, mais bien juste une plaisanterie pour briser la glace. Même si elle le faisait déjà bien elle-même, reprenant la conversation aussitôt. William ne manque pas le fait que dans ses bras soient entassés de nombreux livres sur la sorcellerie, faisant une note là-dessus dans un coin de sa tête avant de lui répondre. « Disons que dans une ville ou on a supposément des sorcières et sorciers à tout les coins de rue, je me ferais mieux de rester informé si je ne veux pas finir en chat noir. Ou est-ce que ce n'est qu'un mythe ? » ajoute-t-il subtilement. Visiblement, elle se renseignait sur le sujet. Ses yeux font l'aller-retour entre le livre entre ses mains et Aislinn. Quitte à obtenir des informations sur les sorcières, pourquoi pas en profiter pour mener l'enquête sur elle aussi ? « Montre-moi le chemin, je te suis. J'espère que ça ne te dérange pas d'étudier à deux. »
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William Di Grigorio
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Aíslinn B. Chesterfield
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Dim 17 Mar - 21:03


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Il te répond sans même lever la tête, presque machinalement, puis enfin quitte sa ligne des yeux. Tu penches la tête, enfin dans la mesure du possible au vu de la pile de livres qui t'arrive au menton. Connaît-il ton nom ? Si oui, c'est que vous vous êtes effectivement déjà adressé la parole. Ou bien vous avez des amis communs. « Chesterfield. Aíslinn Chesterfield. » Tu es assez fière de ton nom, puisque la lignée des Chesterfield remonte loin dans l'histoire de Dublin, il est même gravé sur les linteaux de la chapelle royale. Après, tu ignores si tu viens de la même lignée de Chesterfield, et tu en doute, mais tu es quand même plutôt fière. Sorcière et Chesterfield, combo royal.

Avec ta pile de bouquins, tes bras commencent à légèrement fatiguer. Clairement, tu ne resteras pas au milieu de cette allée des années durant, ou bien deux paires de pieds souffriront de la chute brusque de la dizaine de volumes que tu promènes. « Supposément ? » Tu ne peux t'empêcher de laisser passer un petit rire moqueur. Tu sais bien que beaucoup ne vous prennent pas au sérieux, que beaucoup doutent encore de votre existence malgré la conférence de miss Wilde, et ça te désole toujours de voir le déni dans le regard des gens. « Je connaissais les transformations en crapauds, mais en chat noir ce n'est pas si idiot que ça, puisqu'ils nous portent chance. J'adorerais en avoir un. » Tu entends presque le couinement indigné de Periwinkle, restée dans le nid de tissu qu'elle s'est confectionné au fond de ton sac. Clairement, tu n'aurais pas eu ta souricette, tu aurais adopté un chat noir, pour le simple plaisir de voir les gens changer de trottoir en le voyant. « Enfin, je suppose que ça ne vaut que pour les vrais chats noirs... » Et pour tout avouer, tu n'es pas certaine de pouvoir transformer qui que ce soit en animal. Avec une potion, peut-être ? Ou de la magie physique ? Enfin, ce n'est pas avec ta magie psychique que tu arriveras. À la limite, tu pourrais amener l'autre à croire qu'il est un chat, et à agir comme tel, mais physiquement il resterait un humain,c e qui serait... ew, étrange. Tu n'as pas très envie que les gens pensent que tu as des fétiches étranges si un mec se baladait à quatre pattes dans ton appartement en miaulant. « Avec plaisir... tu as beaucoup de choses à apprendre je pense. » Un clin d’œil plus tard, tu repris ta route en direction de la salle de travail où tu avais déposé tes affaires. Tes bras criant grâce, ce fut donc sans la moindre délicatesse que tu fis tomber la pile sur ta table, à côté des deux autres. Si ça continuait, tu allais finir par avoir autour de toi l'intégralité des livres traitant du sujet. « Dieu merci, je pensais que j'allais finir avec une voix enrouée à force de chuchoter. » Gloire aux salles de travail, qui permettent de parler à voix haute et de faire du bruit, contrairement aux salles de lectures et leur sacro-saint silence à couper au couteau.

Reprenant place derrière ton ordinateur bourdonnant, tu fis glisser quelques livres posé ça et là pour dégager un peu de place pour le nouveau venu. « La plupart de ces livres racontent n'importe quoi, mais ce n'est pas étonnant de la part de gens persuadés d'avoir réussi à brûler de vraies Sorcières pendant les procès de Salem. » Tu relèves ton abondante chevelure en un chignon négligé, pour qu'ils ne te dérangent pas en travaillant. « Dieu merci, la chasse aux sorcières et toutes ces conneries, c'est fini depuis longtemps. » Les humains lambdas ne peuvent rivaliser contre vous, de toute manière, alors pourquoi auraient-ils continué à lutter contre la vérité en se berçant d'illusions ?

Tout en attrapant le premier livre de ta nouvelle pile de trouvailles, tu te décides à attaquer le vif du sujet. « Alors, qu'est-ce que tu cherches à savoir sur Salem et les Sorcières ? »

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William Di Grigorio
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Dim 24 Mar - 8:47
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Lorsqu'elle lui annonce son nom de famille, quelque chose résonne dans son esprit. Il avait définitivement fait des recherches par le passé sur elle, il se rappelait avoir vu ce nom de famille sur au moins une page wikipédia. Bon, ce n'était peut-être pas la source la plus fiable, mais William avance avec son temps, et internet est une ressource nécessaire maintenant. La plupart des chasseurs à un âge avancé préférait rester éloigné de la technologie moderne, et s'en tenir aux bons vieux journaux que William lui-même avait été forcé à lire. Il n'avait jamais compris pourquoi ces vieux ratatinés s'entêtait à lire du papier jauni par le temps, quand il avait son téléphone et toutes les informations possibles littéralement sous la main, dans la poche de son pantalon. Malheureusement, en se retrouvant face à la concernée aujourd'hui, il n'arrivait pas à se rappeler de ce qu'il avait lu sur le sujet, comme par hasard.

Sa remarque sur les chats ne le laisse pas indifférent, et il tente de transformer la grimace mécontente sur son visage en sourire gêné. Préférablement, il ne voulait pas connaitre les détails des transformations que les sorcières jetaient sur les mortels. Quelque chose dans le genre était arrivé à son paternel, même si ce dernier n'avait jamais rien dit à personne. Quoi que ce soit qui l'ait opposé à une sorcière de renom, il en était ressorti blessé jusqu'au plus profond de sa personne, et cette blessure n'avait fait que nourrir un ego surdimensionné, une rage tellement froide qu'il suffisait de la voir dans ses yeux pour sentir son sang se cristalliser dans ses veines. William en avait fait l'expérience plus d'une fois, parce qu'il était le plus à même de pouvoir se permettre de fixer son père plus longtemps que d'autre. Et à chaque fois, s'il avait eu le choix, il aurait préféré ne pas avoir à le faire. « Quitte à choisir, je crois que je n'adopterais jamais d'animal. Je veux dire, imagine te rendre compte que ton poisson rouge est en fait un humain transformé ? Glauque. » répond-t-il, un frisson parcourant involontairement sa colonne vertébrale. Rien que d'y penser, il en avait la nausée.

Finalement, ils quittent l'allée emplie de livres en tout genres pour se diriger vers la table ou Aislinn s'était installée, qui est tout aussi couverte de livres que ses bras. William ne savait pas s'il devait se sentir impressionné ou menacé par les recherches de la jeune femme. Si elle n'était pas soupçonnée de magie infâme, il aurait pu se servir d'elle pour récupérer les informations dont les chasseurs auraient besoin. Enfin, il ne doutait pas de sa capacité à lui soutirer des informations quoi qu'il en soit. Il s'installe après qu'elle ait déplacé les montagnes d'ouvrages sur la table, la remerciant rapidement avant de s'asseoir. « Je peux ? » Le doigt pointé en direction d'un livre au hasard, il attend sa confirmation avant de s'en saisir, pour le feuilleter tout aussi rapidement que le précédent. Au moins, le livre peut dissimuler l'expression de son visage lorsqu'elle parle de la chasse aux sorcières, le coin de ses lèvres se tournant vers le haut en un sourire amusé. Alors comme ça, il y avait encore des sorcières à Danvers qui ne connaissait pas le Saint Ordre ? Au moins, ça rendait leur travail plus facile.

Mais William avait et serait toujours curieux par nature, aussi repose-t-il le livre sur la table pour fixer sa nouvelle voisine. « Avec la façon dont les mortels considèrent les sorcières comme des ennemis naturels, je pense qu'il est un peu tôt pour déclarer la chasse aux sorcières abolie . » Il ne peut plus empêcher son sourire en coin de remonter jusqu'au plus haut de ses lèvres cette fois. Lui qui se méfiait de cette Chesterfield à cause de ce qu'il avait lu sur elle, finalement, avait l'impression de se retrouver face à une enfant qui découvrait le monde. William se sentait désormais plus confiant et plus assuré dans sa démarche. « Je peux être honnête ? Rien ne m'intéresse sur les sorcières et Salem. C'est bizarre venant du type qui lisait un livre sur le sujet il y a 30 secondes, je sais mais...c'était plus par curiosité qu'autre chose.. » Il s'autorise une courte pause, durant laquelle il racle le bord d'un livre avec ses ongles, perdu dans ses pensées. Finalement, il tourne son corps dans la direction d'Aislinn, et pose son menton dans la paume de sa main, pour montrer qu'elle avait toute son attention. « Mais tu m'as l'air bien renseignée sur le sujet. Peut-être que tu pourrais rendre la sorcellerie plus intéressante pour moi ? »
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William Di Grigorio
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Aíslinn B. Chesterfield
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Dim 24 Mar - 16:55


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Damn, sa remarque sur les poissons rouges ne te laisse pas de marbre. Soupçonneuse, tu lances un regard à ta boule de poils blancs qui roupille au fond de ton sac. La magie ne dure pas éternellement, tu le sais, mais combien de temps un sort de transformation peut-il durer ? Pour une Psychique comme toi, gère longtemps probablement, au risque d'y laisser sa santé mentale, mais pour une Sorcière de l'air ou de l'eau, qui aurait donc sous la main une quantité non négligeable de matière première ? Tu réprimes un frisson. « Je ne suis même pas certaine qu'il soit vraiment possible de transformer quelqu'un en animal... » Toi, c'est certain, tu n'en as pas les capacités. Les Sorcières Physique sont sans doute plus douée dans cet art-là.

Assise au milieu de tes livres, on dirait presque que tu tentes de reconstituer une Grande Muraille. Sans vraiment faire attention au livre qu'il montre, tu hoches la tête, tes yeux déjà perdu sur ton écran, prête à te remettre au travail. Tout en tournant les pages du premier livre de ta nouvelle pile, tu l'écoutes d'une oreille distraite, mais cela ne t'empêche pas de saisir chacune de ses paroles. « Nous ne faisons pourtant rien de mal... je sais bien que le propre de l'Homme est de craindre ce qu'il ne comprend pas, mais tout de même... » Bon, tu peux comprendre que tes pouvoirs puissent faire peur. Tu as bien flanqué la frousse à ta famille entière, et ta sœur t'a rejetée après que tu aies sans le vouloir utilisé Cauchemar sur elle, dans un mouvement de panique. Mais tu es une Psychique, et comme tout ce qui touche au mental, ça ne plaît pas à l'humain lambda. Mais les élémentaires ? Elles devraient être adulées ! Faire pousser les légumes ou faire tomber la pluie, c'est dans leurs cordes, et c'est d'utilité générale, alors pourquoi les craindre ? Parce que l'Homme est un brin con sur les bords, voilà pourquoi. « On est au 21e siècle, comment veux-tu encore faire la chasse aux Sorcières ? A-t-elle seulement existé, d'ailleurs ? Comment veux-tu flanquer sur un bûcher une femme contrôlant le feu, l'eau, ou pouvant manipuler ton esprit ? Nonsense ! » Sans même réfléchir un instant au fait que, peut-être, William ne croyait pas réellement en la magie et en l'existence des Sorcières, tu mis tes mains à plat sur la table, paumes vers le ciel. La magie crépita au bout de tes doigts, légères étincelles vertes et violettes, seuls preuves physiques de tes aptitudes surnaturelles. Les yeux dans le vide, tu songes à tes pouvoirs. Si horribles soient-ils, tu es persuadée qu'ils pourraient se révéler utile à la société, d'une manière ou d'une autre. Tu pourrais infiltrer des gangs en te glissant dans le corps d'un de ses membres grâce à la Possession, récolter des informations sans le moindre soucis. Avec la Persuasion, tu ferais une bonne enquêtrice, ou bien une bonne avocate un peu cheatée. Ils pourraient être utiles tes dons, si seulement le monde acceptait d'ouvrir les yeux et de reconnaître votre existence, et vos talents. « Pourquoi voudrait-on nous éliminer ? tu murmures d'une petite voix, perdue dans tes pensées. On nous a dotées d'incroyables facultés, alors pourquoi nous empêcher de les utiliser, d'en faire profiter les autres ? » Tu clignes des yeux, et les étincelles de magie se dissipèrent. Refermant lentement tes petites mains en poings serrés, tu te focalises à nouveau sur ton compagnon d'étude. Tu rougis subitement. Oh, il ne s'intéressait pas aux Sorcières ? Tu as tendance à sauter aux conclusions sans réfléchir, tu le sais, mais là tu te sens idiote. Tu l'as entraîné malgré toi jusqu'à ta zone de travail, l'assommant de discours sur la magie. « Oh pardon, je ne voulais pas... j'avais cru que... » Tu te mets à bafouiller comme une collégienne prise en faute,terriblement gênée. « En vérité, je suis justement à la recherche de renseignements... cela faisait sept générations qu'il n'y avait plus eu de Sorcières dans ma famille. » La fierté perce dans ta voix. Sept générations sans Sorcières, et des sept sœurs tu étais la seule à avoir eu des pouvoirs. À la loterie magique, tu avais clairement eu le gros lot. « Il n'y avait personne dans ma famille qui puisse m'aider avec mes pouvoirs, j'ai appris toute seule. Je suis venue à Danvers parce que je pensais que je pourrais y trouver de l'aide, en plus de travailler sur mon mémoire. » Mais ça avait été un échec, aussi bien pour ton mémoire que pour une aide. Enfin, si les Sorcières Psychiques que tu avais croisées avaient accepté sans rechigner de te servir de mentor, vous vous étiez très vite rendues compte que ça ne fonctionnerait pas, parce que vos pouvoirs ne correspondaient pas vraiment.

Tapotant ton bic contre les lèvres, tu réfléchis un instant. Rendre la sorcellerie plus intéressante ? Ça ne devait pas être bien compliqué. Bon, tu te voyais mal utiliser Possession, Cauchemar ou Persuasion sur ce brave étudiant, ça c'était un coup à le faire fuir hors de la salle à l'instant même où ta magie cesserait de faire effet, mais tu devais bien avoir quelque chose de sympa dans ton arsenal. « Mais pouvoirs ne sont pas très drôles, et je ne pense pas que la télépathie rende la magie très intéressante à tes yeux. » Tu as toujours été fière de ta magie, un peu moins de tes pouvoirs. La magie crépite à nouveau au bout de tes doigts et, rieuse, tu agites ta main devant lui, faisait danser les particules colorées dans les airs. « Au moins, je sais faire de jolies étincelles magiques ! »


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